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Président de Tunisie en fuite, premier ministre de Jordanie démissionné, ministres tunisiens du RCD renvoyés, Moubarak en salle d’attente, et maintenant à qui le tour ? Moubarak, Bouteflika, Hussein, Assad, Saleh, Aziz, Ghannouchi et Mohamed VI sont sur des sièges éjectables...
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La grogne monte en Jordanie où trois manifestations contre la cherté de la vie et appelant à la chute du gouvernement ont eu lieu depuis la mi-janvier. Le Front de l’action islamique (FAI), principal parti d’opposition, a toutefois souligné lundi 31 janvier qu’il n’appelle pas à un changement de régime mais demande des réformes politiques.
« Nous reconnaissons la légitimité des Hachémites », la famille royale régnante, a indiqué son secrétaire général, Hamzeh Mansour. Il « n’y a pas de parallèle entre la Jordanie et l’Égypte », a-t-il ajouté. Une délégation du FAI a rencontré dimanche le premier ministre, Samir Rifaï.
« Une pétition réclamant, notamment, la démission du gouvernement, l’amendement de la loi électorale, la formation d’un gouvernement de salut national et l’élection du premier ministre » lui a été remise et « le roi a reçu le message du peuple, il l’a bien assimilé et nous espérons qu’il agira rapidement », a précisé le responsable.
Habile, le roi sait jouer de la mosaïque culturelle et ethnique de son pays, entre le Nord et le Sud, et surtout entre les « Transjordaniens » de souche et les Jordaniens d’origine palestinienne. Et alors que le taux de chômage se situe entre 14 % (officiellement) et 30 % (officieusement), un éditorialiste du grand journal populaire Al-Arab Al-Yawm, Fahed Al Khitan, assure qu’une « explosion » économique est possible car la corruption en Jordanie est aussi importante qu’en Tunisie.