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L’Algérie au bord de l’explosion ouvrière... après l’Egypte..

11 février 2011, 09:43, par Toufik

Le personnel paramédical était, hier, tout aussi mobilisé qu’à son premier jour de grève. Il est déterminé à ne pas reculer jusqu’à satisfaction de ses revendications. Les blocs risquent de connaître des perturbations puisque seules les urgences vitales sont assurées.

Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les menaces de radiation et les provocations n’ont visiblement pas entamé la détermination du personnel paramédical. Le mouvement de protestation ne risque pas de s’essouffler de sitôt. Le débrayage illimité, entamé depuis mardi, se poursuit avec la même détermination. SeulS le service minimum aux urgences et les urgences vitales aux blocs sont assurées. Hier encore, ils étaient des centaines à avoir observé un sitin, suivi d’une marche à l’intérieur du CHU Mustapha- Pacha, à Alger, pour demander la promulgation de leur statut, l’application du système LMD, une formation et des salaires adéquats. « Après plus de 20 ans de service, je touche 26 000 DA. Pensez-vous que je puisse subvenir aux besoins de ma famille avec un salaire pareil », s’interroge un agent paramédical en colère. Même son de cloche chez ses collègues qui confirment que le salaire d’un paramédical ne dépasse pas les 29 000 DA. « Nous sommes les piliers des hôpitaux, et rien ne peut fonctionner sans nous. Nous sommes debout de 8h à 20h et par moments et nous ne percevons aucune prime part celle de la contagion qui ne dépasse pas les 1 500 DA », ont déclaré les protestataires. Ils ont tous un bac plus 3 et demandent de pouvoir continuer leur formation pour évoluer dans leur carrière et refusent la remise en cause de la pénibilité de leur métier. « Pourquoi on m’oblige à m’arrêter à ce niveau, je suis jeune et je veux poursuivre des études supérieures en paramédical ? Nous sommes une jeunesse pleine d’ambition pourquoi nous prive-t-on de ce droit ? », se demande une jeune paramédicale gréviste. Son collègue enchaîne pour déplorer à son tour sa situation : « Je suis tout le temps au chevet des malades du CPMC, au détriment de sa propre famille que j’ai délaissée. » La moitié des paramédicaux se disent en fin de carrière, mais « on ne veut pas que cette jeune génération de paramédicaux subisse la même marginalisation ». Ce mouvement a été suivi, selon le porte-parole du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), dans l’ensemble des structures hospitalières et polycliniques publiques. Certaines structures ont été paralysées à 100%, avance-t-il. Ce dernier interpelle le ministre de tutelle qui dit « avoir écouté, entendu et répondu favorablement aux préoccupations des paramédicaux » de rouvrir le dialogue avec les vrais représentants de la corporation afin d’éviter le pourrissement. Et de poursuivre : « Si le ministre a réellement signé un document officiel avec le ministère de l’Enseignement supérieur, qu’il le montre ».

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