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Algérie : le pouvoir crève de peur face à la révolte sociale...

13 mars 2011, 20:23, par Toufik

L’Algérie vit depuis quelques années déjà un climat pré-insurrectionnel. Il n’y a que le pouvoir qui ne le voit pas, ou fait semblant. Certes il n’y a pas de marches d’envergures parce que le pouvoir les réprime violemment. Mais il ne peut réprimer toutes ces actions sporadiques quotidiennes qui touchent toute l’Algérie et toutes les catégories de la population.

Dans les villes, les villages, l’Algérie profonde, les Algériens protestent, aucun secteur n’est épargné. Les étudiants n’étudient plus, les grèves persistent depuis la rentrée malgré les concessions du pouvoir. A défaut d’annoncer une année blanche, le pouvoir populiste d’Alger aura encore le culot de faire passer des examens bidon. On offrira les diplômes et le passage en classe supérieur, et tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Idem pour les lycéens qui n’ont pas étudié grand-chose, à cause de grèves enseignants ou élèves. Et le ministre de l’éducation qui annonce que les sujets du baccalauréat ne porteront que sur les cours faits.

Les jeunes s’expriment violemment. Ils barrent les routes, exigent des droits de passage aux automobilistes, saccagent des bien publics…Des citoyens ferment les mairies, les daïras. Des marcheurs manifestent partout. Des retraités ferment des banques pour retard de paiement. Grèves à répétitions dans le corps médical, l’enseignement, les agents et fonctionnaires des mairies, la justice. Les travailleurs de Sonatrach de Hassi R’Mel menacent d’une grève de la faim général. Les gardes communaux manifestent leur mécontentement, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils vont devenir, après avoir servi dans la lutte contre le terrorisme. Des dizaines de personnes souvent des pères de famille ont tenté de s’immoler, et plusieurs en sont mortes. D’autres font carrément grève de la faim, et la liste est encore grande.

Le pouvoir répond par des mesures prises précipitamment, dans le sillage des émeutes de janvier et de la contestation en Tunisie, Egypte et Libye, pour calmer. Comme à chaque fois pour se donner un sursis, il puise dans la trésorerie de l’Erat pour acheter la paix sociales. Des mesures improvisées, irréfléchies populistes, parfois inapplicables juste pour désamorcer la tension sociale. Il n’est pas besoin d’être économiste, pour comprendre que l’Etat ne pourra pas les supporter longtemps, car trop couteuses (50 millions de dollars) et improductives. Et les autorités d’Alger le savent. Le but est de gagner du temps et de voir venir. L’autre réponse se préparerait dans les officines du pouvoir.

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