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Pourquoi les trusts français du nucléaire sont eux-mêmes impliqués techniquement, financièrement et civilement et responsables de la catastrophe du Japon

4 avril 2014, 21:25, par Max

Le réacteur EPR de Finlande est en cours d’abandon par Areva qui retire ses salariés...

Le quotidien économique finlandais Kauppalehti a confirmé (*) ce vendredi 28 février 2014 les informations qui circulaient depuis quelques temps au sujet du chantier du réacteur EPR situé à Olkiluoto (Finlande) : le constructeur du réacteur, le français Areva, vient de mettre un terme aux contrats de travail d’une cinquantaine de contremaîtres, les derniers encore en poste devant suivre la même voie fin mars.

Il s’agit donc d’une véritable bérézina pour Areva qui abandonne le chantier de ce réacteur, commencé en 2005, désormais pratiquement à l’arrêt, et sous peu totalement stoppé. Officieusement, la mise en service de l’EPR serait repoussée à 2018 voire 2020, c’est à dire 15 ans après le début d’un chantier qui devait être bouclé... en 4 ans et demi !

Mais le plus probable désormais est que l’EPR finlandais rejoigne les différents exemples de réacteurs achevés mais jamais mis en service, comme à Lemoniz (Espagne), Zwentendorf (Autriche), Bataan (Philippines) ou Kalkar (Allemagne). Il est même possible qu’il ne soit jamais terminé mais, dans tous les cas, il s’agit d’un désastre pour l’industrie nucléaire française.

 54 des 58 réacteurs nucléaires "français" sont en réalité américains (les licences ayant été payées - fort cher - par EDF à Westinghouse au début des années 70) ;

 la nouvelle usine "française" (Georges Besse2) d’enrichissement de l’uranium utilise des centrifugeuses achetées (fort cher à nouveau) par Areva à son concurrent européen Urenco ;

 les rares réalisations vraiment françaises sont des échecs cuisants (réacteurs graphite-gaz des années 60, Superphénix, EPR) ;

 Il faut aussi noter que EDF ne fait guère mieux puisque le chantier EPR de Flamanville (Manche) connait lui aussi des retards et surcouts gigantesques, d’inquiétantes malfaçons et des défauts plus ou moins couverts par l’Autorité de sûreté. Si ce réacteur est un jour achevé, en 10 ans (ou plus) au lieu de 4 et demi, pour 10 milliards (ou plus) au lieu de 2,8 (le premier prix annoncé par EDF), sa mise en service entrainera de fait la mise en danger extrême de la population française et même européenne.

A Taishan, en Chine, l’EPR en bonne voie :

Au fil des déboires de l’EPR en Finlande puis à Flamanville, le réacteur chinois est devenu la véritable vitrine mondiale de la technologie nucléaire française.

Débuté en 2007, le chantier chinois, mené par la co-entreprise détenue à 70 % par le chinois CGN et à 30 % par EDF, devrait donc être achevé en premier, même s’il a pris un peu de retard sur les derniers mois. "Tous les chantiers connaissent des difficultés de fabrication et de montage", estime Hervé Machenaud, le directeur Asie d’EDF, depuis un promontoire qui domine l’immense site de construction. Mais au global, "le retour d’expérience de Flamanville a permis d’aller plus vite", souligne Henri Proglio, le Pdg d’EDF qui accompagnait Jean-Marc Ayrault. A partir de la fin décembre, le réacteur devrait entrer dans la phase des tests, menée système par système. Le combustible devrait ensuite être chargé au plus tôt fin 2014 dans le cœur du réacteur.

"Made with France" and Dead for the NUK

Mais pour Arnaud Montebourg, les futurs contrats convoités par EDF et Areva ne sont pas les seuls motifs de satisfaction. " A Taishan, une grande partie des pièces sont importées de France. C’est du made in Chine mais with France". C’est donc aussi une victoire du made in France, juge le ministre du Redressement productif.

1 victoire qui a le gout du sang et l’odeur de la mort.

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