Accueil > ... > Forum 33525

La religion judéo-chrétienne contre les femmes

18 janvier 2016, 08:14, par Robert Paris

Tiens donc ! Vous croyez cela ?

Voici un exemple d’interprétation récente de l’Ancien Testament, celle du Grand Rabbin Ernest Gugenheim (voir ici) :

"Aujourd’hui, même dans les milieux les plus religieux, les femmes sortent, peuvent exercer une profession, ont des responsabilités dans la société. Mais il est important de souligner que si cette activité extérieure était de nature à compromette l’équilibre du foyer, celui des enfants, ce serait quelque chose de très grave. Et cette fois, tout à fait contraire à l’esprit du judaïsme. Lorsque je parle du rôle de la femme au foyer, j’entends par là qu’elle incarne "la maison" et tout ce que cela représente : à savoir la grande force de cohésion de la "femme juive". Elle a été la forteresse qui a maintenu le peuple juif à travers les siècles. C’est là, à mon avis, le rôle essentiel de la femme. Or, aujourd’hui, la vie à l’extérieur, prend tant de place que l’équilibre familial est souvent ébranlée. Lorsque les enfants rentrent à la maison, ils ont besoin de sentir la chaleur, la force, la sérénité de la présence maternelle. S’ils trouvent une mère nerveuse, épuisée par son travail à l’extérieur, si ce travail créé des tensions dans la vie du couple et de la famille, cela équivaudrait à une faillite sur le plan familial et sur celui – par voie de conséquence – de l’esprit du judaïsme. Et j’ajouterai qu’une telle situation fait courir au judaïsme un grave risque de désintégration... D’après la Halakha, une femme ne peut pas être juge. L’exemple de Déborah, et de quelques autres, constituent des exceptions. Autre incapacité juridique : elle ne peut pas témoigner. Plus exactement, elle ne peut témoigner dans les affaires où, selon le texte de la Torah, un fait doit être établi "sur la foi de deux témoins". Par exemple, pour valider un mariage, il faut deux témoins – obligatoirement masculins -. De même lorsqu’il s’agit de donner, devant un tribunal, valeur à un acte de vente... Bien des postes de responsabilité gagneraient, sans aucun doute, à être occupés par des femmes plutôt que par des hommes. Mais on ne pourrait attribuer à ces fonctions le sens d’une "dignité sociale", d’une nomination... Ce refus d’une "nomination" des femmes est une disposition de la Guemara avec force de loi, stipulant qu’une femme ne peut être nommée reine parce qu’il est dit : "Tu mettras sur toi un roi", un roi et non une reine. Ce principe a été étendu à tous les "minouyim" en Israël, ceux-ci pouvant être définis comme une dignité religieuse et politique au sein d’une société régie par la Halakha... L’homme remercie D. de ne pas l’avoir fait femme et la femme de l’avoir faite selon sa volonté... L’idée fondamentale est celle-ci : l’homme exprime sa gratitude de pouvoir accomplir les mitzwoth (commandements religieux), toutes les mitzwoth, étant donné que les femmes sont dispensées d’un certain nombre d’entre elles. Quant à la "petite phrase" de la femme, tout dépend de l’esprit dans laquelle on la conçoit : on peut y mettre soit un ton d’acceptation volontaire et joyeuse, soit un accent de résignation, selon la manière dont on assume sa féminité et son destin... D’après la Halakha, elles sont dispensées des mitswoth. Mais il faut préciser qu’elles les ont actuellement "reprises", pour ainsi dire, presque toutes, à quelques exceptions près comme les tsitsith ou les tefilin. Il reste que celui qui accomplit un devoir par obligation, sous le joug de la loi, est considéré comme ayant davantage de mérite que celui ou celle qui l’accomplit volontairement, parce qu’en ce cas, il suit simplement ses tendances naturelles. La "petite phrase" conserve donc sa raison d’être. Il faut cependant ajouter une précision très importante : nos maîtres ont exprimé, à maintes reprises, l’idée que la femme est dispensée des mitzwoth liées au temps parce qu’elle n’en a pas réellement besoin, qu’elle porte en elle biologiquement au plus profond de son être, une disponibilité à la sanctification... Il faut dire cependant que, traditionnellement, les femmes n’étudient pas la Torah Shebalpé (le Talmud), au sens le plus fort du terme, d’études fondamentales auxquelles, pendant des années, on consacre tout son temps. En d’autres termes, les femmes ne vont pas à la Yeshiva. Ces études-là, en effet, sont non seulement extrêmement astreignantes, mais constituent un combat intellectuel de tous les instants – on dit, en hébreu, la guerre pour l’acquisition de la Torah – qui ne correspond pas, pense-t-on, à ce que l’on attend de la femme, ni à sa nature profonde... Le régime habituel en droit rabbinique veut que tous les biens de la femme, tout en restant en sa possession, soient soumis à l’administration et à l’usufruit du mari... La femme n’est jamais l’héritière de son mari, l’héritage va aux enfants. La femme n’a droit qu’à sa Ketouba (somme d’argent stipulée sur le contrat de mariage)... Selon la Halakha, l’adultère commis par la femme entraîne obligatoirement le divorce, dissout ipso facto le mariage, même si le mari est désireux de pardonner."

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.