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Analyses de l’élection américaine : le pire est à venir pour la société américaine

9 mars 2016, 05:54

Le caractère fascisant de la campagne Trump est apparu clairement dans ses appels répétés à l’emploi de méthodes de torture comme le simulacre de noyade « et bien plus encore », dans la soi-disant guerre contre le terrorisme. Trump a déclaré lors du débat du 3 mars à Detroit que, président, il ordonnerait à l’armée de pratiquer la torture, même après que plusieurs officiers à la retraite ont déclaré que les soldats devaient défier ces ordres, illégaux.

Le 4 mars, Trump a fait brusquement volte-face : il ne voulait pas ordonner aux soldats de faire des choses contre la loi. En quelques heures, cependant, il retournait à sa première position, déclarant qu’un président Trump veillerait à ce que le Congrès change les lois pour permettre la simulation de noyade et d’autres formes de torture. « Je voudrais modifier ces lois, » a-t-il dit. « Nous ne jouons pas sur le même terrain. Je ne fais pas volte-face du tout. Je respecte les lois, mais je dirai aussi que je voudrais voir ces lois élargies. »

Les penchants autoritaires du candidat étaient clairement visibles dans plusieurs rassemblements du week-end. A Orlando en Floride samedi, Trump a exigé que ses partisans lèvent la main droite et récitent avec lui une promesse qu’ils allaient voter pour lui à la prochaine primaire du 15 mars. Le résultat a été des photos de centaines de personnes qui lèvent le bras droit dans un salut style « Führer. »

À un autre meeting, le 4 mars à la Nouvelle-Orléans, Trump regardant la foule a montré du doigt des personnes qui faisaient du bruit. Quand il a repéré des manifestants de Black Lives Matter, il a fait signe aux policiers de les expulser, tout en faisant crier à la foule « USA ! USA ! » pour étouffer leurs voix. Trump exultait : « Ceci est tellement cool, qu’est-ce qu’on aime ! » Dans le même temps, il a tancé les médias pour avoir montré la manifestation. Ces éjections, y compris des agressions violentes contre des manifestants, soit par la police soit par des partisans de Trump, sont devenues un phénomène régulier de sa campagne.

Les divisions dans le Parti républicain ont été mises en évidence par l’apparition de Mitt Romney le 6 mars lors de deux émissions où il a catégoriquement déclaré qu’il ne voterait pas pour Trump si celui-ci devait gagner l’investiture républicaine. Romney a réitéré l’argument déjà avancé le 3 mars dans son discours, que les républicains devaient soutenir Kasich à la primaire de l’Ohio, Rubio en Floride et Cruz dans les États où il a eu la meilleure chance de battre Trump. Le résultat d’un tel vote tactique serait de refuser à tous les candidats les 1.237 délégués nécessaires à la nomination, remettant la décision à la convention.

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