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La lutte internationale contre le gaz de schiste

14 octobre 2014, 20:53, par Max

Gaz de schiste, les lobbies contre-attaquent. Docu à voir ce soir sur france 5.

Depuis des années, les lobbyistes, hommes de main des industriels, jouent dans l’ombre des parties qui sacrifient la santé publique aux intérêts financiers. Vache folle, sang contaminé, amiante : dans ces scandales sanitaires retentissants, ils ont manipulé l’opinion et les politiques en toute impunité. Aujourd’hui, leur nouveau terrain de jeu, c’est les gaz de schiste, dont la France a interdit l’exploitation en 2011. Depuis, les lobbyistes du secteur n’ont qu’un objectif : convaincre les politiques de faire marche arrière. Pour cela, ils noyautent les organes du pouvoir, s’appuient sur des hauts fonctionnaires, s’entourent de scientifiques complaisants, fournissent des études partisanes et bernent les médias.

Pression sur le gaz de schiste et

Entretien | Delphine Batho l’ex-ministre de l’Ecologie met en garde contre les lobbies industriels et leur spéculation.

( D.Batho est au P.S. depuis 20 ans ; elle a suivi le cursus unef-id/ SOS racisme/ GS avec Dray /deputé des deux sèvres/ porte parole de la campagne pour Hollande.
Si son courant d’origine, se veut critique à la gauche du P.S., elle est particulièrement fidèle à sa carrière, autoritaire et sans scrupule pour grimper dans l’appareil . Elle est spécialiste des questions sécuritaires...un atout pour un gouvernement Valls 3.)

Le vent est-il en train de tourner sur l’interdiction d’exploiter le gaz de schiste en France ? Dans le documentaire de Michel Tédoldi, Gaz de schiste : les lobbies contre-attaquent, la députée PS Delphine Batho, ancienne ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie (1), témoigne du harcèlement des lobbies industriels pour faire bouger la position française.

Les pro-gaz de schiste invoquent aujourd’hui la possibilité d’une fracturation « écologique ». Qu’en pensez-vous ?
C’est bidon. L’industrie du tabac a utilisé la même stratégie avec la cigarette « light ». Les scientifiques ont mis dix ans à prouver qu’elle avait le même effet cancérigène que la cigarette normale. Aujourd’hui, les industriels nous vendent une fracturation « light », mais ça reste de la fracturation hydrau­lique ! Pour obtenir un peu de gaz, des milliers de forages sont nécessaires, ce qui démultiplie l’impact environnemental. Rappelons que la loi de 2011, qui interdit la fracturation ­hydraulique, et qui a depuis été confirmée par le Conseil constitutionnel, repose sur des connaissances scientifiques. On sait que cette technique provoque des dégâts irréversibles.

La loi de 2011 a été votée sous Nicolas Sarkozy. Celui-ci vient de se déclarer favorable à l’exploitation des gaz de schiste. Ce revirement vous surprend ?
A-t-il changé d’avis ? Il faut se souvenir que c’est sous sa présidence que Jean-Louis Borloo a délivré des permis d’extraction. Et que c’est une mobilisation citoyenne sans précédent qui a enrayé la machine et imposé la loi de 2011.

Peu après votre éviction du gouvernement, en juillet 2013, vous affirmiez que le gaz de schiste et le nucléaire étaient les cibles principales des lobbies. Vous le pensez toujours ?
Ces deux sujets confrontent la démocratie et un certain conservatisme industriel. L’offensive sur le gaz de schiste est liée à la situation américaine : les Etats-Unis sont en surproduction, le prix du gaz y est très bas. C’est un avantage économique pour certains secteurs industriels, mais un inconvénient pour les compagnies ­pétrolières qui ne rentabilisent pas leurs investissements, et veulent à tout prix exporter leur technologie en ­Europe, quitte à surévaluer les ressources qui s’y trouvent. Total et ExxonMobil viennent d’ailleurs de se désengager de Pologne. L’eldorado qu’on nous fait miroiter est un mirage.

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