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Les USA ont quitté l’Irak mais la guerre continue sous une autre forme : celle de la vague d’assassinats

14 juin 2014, 20:26

L’offensive de l’EIL est l’occasion enfin trouvée de mettre en selle l’Iran en Irak...

Téhéran se dit prêt à apporter son soutien à l’Irak dans la lutte que mène Bagdad face à l’offensive des djihadistes de l’EIIL, mais refuse d’envisager un engagement militaire direct. Une coopération avec Washington pourrait même être étudiée.

Le président iranien Hassan Rohani a annoncé, samedi 14 juin, que l’Iran était prêt à apporter une aide militaire face à l’offensive des djihadistes en Irak, sans exclure une coopération avec les États-Unis. Un soutien qui ne se matérialisera cependant pas par une intervention directe dans les combats.

La progression fulgurante des extrémistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui contrôlent désormais de nombreux territoires dans le nord et l’est du pays voisin, "inquiète" les autorités à Téhéran, a affirmé Rohani. Mais il a cependant insisté sur le fait qu’il y avait "une différence entre aider et intervenir".

"L’intervention des forces iraniennes" n’est pour l’heure pas envisagée, a-t-il assuré lors d’une conférence de presse, démentant des informations sur la présence de troupes sur le sol irakien. Il a toutefois précisé qu’il était "possible qu’on nous demande des conseils pour combattre le terrorisme".

L’Iran, principal allié régional du régime syrien dans sa lutte contre la rébellion, a déjà admis qu’il avait envoyé des conseillers militaires en Syrie pour soutenir l’armée régulière qui a enregistré récemment plusieurs victoires sur le terrain.

"Nous les avons déjà mis en échec [...]. Cela peut être fait à nouveau", avait indiqué samedi à l’AFP un ancien officier des services de renseignement iranien.

L’EIIL est également très actif en Syrie, où il contrôle de larges secteurs de la province pétrolière de Deir Ezzor (nord-est), faisant craindre la perspective d’une unité territoriale avec le nord-ouest irakien.

Rohani a précisé que l’Iran était "prêt à aider l’Irak [...], si le gouvernement irakien nous le demande, sur la base du droit international et de la volonté du peuple et du gouvernement irakiens". Mais "pour le moment, nous n’avons reçu aucune demande particulière", a-t-il expliqué.

En dépit de l’absence de relations diplomatiques entre l’Iran et les États-Unis, Téhéran n’exclut pas non plus une coopération avec Washington dans la lutte contre les insurgés, même si les deux pays ont déjà eu des discussions avant le retrait des troupes américaines d’Irak fin 2011 sur la situation dans le pays. Il existe "beaucoup de façons officielles et officieuses" de contacter la partie américaine, a d’ailleurs ajouté en souriant le président Rohani.

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