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Au Mali, quel problème a été réglé par la guerre française ?

13 juillet 2014, 08:55

Le nord du Mali est en proie à de nouvelles tensions, à moins d’une semaine de la réunion de dialogue inter-malienne, prévue à Alger mercredi prochain. Des informations concordantes font état de concentrations militaires et même d’avancées de troupes des groupes armés dans les localités du nord.

C’est en tous cas ce qu’affirme le gouvernement malien dans un communiqué. La situation est confuse, mais, selon notre correspondant, des combats ont eu lieu entre Gao et Kidal.

De nouvelles tensions ont éclaté ce vendredi, au nord du Mali, moins d’une semaine avant la réunion de dialogue inter-malienne, organisée à Alger mercredi prochain. Le gouvernement malien dénonçait hier des phénomènes de « concentrations militaires et d’avancées de troupes des groupes armés dans les localités du nord ». Des combats ont eu lieu entre Gao et Kidal et auraient fait plusieurs morts, selon des sources locales.

Des affrontements ont eu lieu toute la journée de vendredi autour des localités d’Anéfis, à 100km au sud de Kidal, et de Tabankort. C’était une zone contrôlée par les rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).

Le MNLA explique y avoir été attaqué vendredi à l’aube. L’un de ses représentants, Moussa Ag Assarid, a déclaré : « vers 5h du matin, un de nos postes avancés a été attaqué par une coalition déjà identifiée et formée du Mujao, de milices pro-gouvernement malien et d’éléments de l’armée malienne. » « C’est faux », a rétorqué l’état-major malien. « Il y a bien eu des affrontements entre groupes, mais nous n’y sommes en aucune manière mêlés », explique l’armée. Depuis l’accord de cessez-le-feu, signé le 23 mai dernier, les militaires affirment ne pas quitter leurs positions dans le village d’Almoustarat.

Le MNLA accuse aussi le MAA, le Mouvement arabe de l’Azawad, qu’il accuse d’être des « narco-terroristes ». Ces derniers assurent n’avoir fait que se défendre et repousser leurs agresseurs. Une source indépendante, sur place, parle de véhicules calcinés et de blessés à l’issue de ces affrontements.

Le profil bas des militaires est accrédité à Bamako par Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix : « J’observe que l’armée malienne est absente de la région depuis deux ou trois mois. Je pense qu’il y a d’autres acteurs. »

L’ONU annonce une enquête pour déterminer ce qu’il s’est passé. Mais elle dénonce une violation caractérisée du cessez-le-feu, une provocation et un très mauvais signal à quelques jours des discussions d’Alger.

Selon un communiqué du gouvernement malien, la situation sécuritaire dans le nord du pays se dégrade. Des groupes armés non observés auparavant occupent désormais le terrain, prenant possession de certaines localités. Sur place, des sources sécuritaires proches de la mission de l’ONU confirment cette information et vont même plus loin : les jihadistes sont de plus en plus souvent de retour et s’infiltrent parmi les populations, en pratiquant notamment des vivres. L’objectif est clair, reprendre dès que possible les armes.

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