Accueil > ... > Forum 29465

Syndicats contre luttes de classes révolutionnaires

31 août 2015, 17:00, par R.P.

LES CHEFS RÉFORMISTES RÉPUDIENT LA LUTTE DE CLASSES

Après avoir brisé l’unité syndicale, les chefs réformistes s’attachent à établir les « principes » de leur action. Tous leurs efforts s’appliquent à démontrer à la bourgeoisie que grâce à eux le prolétariat supportera le fardeau de la guerre que la bourgeoisie mène pour son intérêt. Il faut dire qu’une semblable tâche n’est guère facile ; les chefs réformistes sont pris entre le marteau et l’enclume, entre la nécessité de dorer (de mots) la pilule aux masses travailleuses, et les exigences de la guerre impérialiste : cesser toute équivoque, parler le langage brutal de la « paix sociale ». Sinon la bourgeoisie saurait se passer d’eux. Forcés de prêcher la paix sociale, ils se sont démasqués.

Chaque ouvrier sait que la suppression du salariat ne peut résulter que de la lutte de classes, c’est-à-dire l’expropriation de la bourgeoisie par le prolétariat. Les réformistes prétendaient se distinguer des révolutionnaires uniquement parce que soi-disant ces derniers étaient contre les réformes partielles et voulaient une révolution violente. (Comme si les réformes de Juin 1936 n’étaient pas sorties justement de la lutte révolutionnaire – grèves, occupations, etc... – et comme si la perte de ces conquêtes partielles n’était pas due précisément à la conciliation pratiquée par les chefs de la CGT de 1936 à 1938, empêchant les ouvriers d’aller jusqu’au bout). Mais jusqu’à présent, renier la lutte de classes, aucun chef réformiste ne l’a osé. Voilà qui est fait. Pour Jouhaux il ne s’agit plus que de trouver les modalités de la collaboration entre les « organismes » gouvernementaux, patronaux et ouvriers !

Dumoulin déclare sans ambages : « il faut défendre les libertés également menacées par le bolchevisme (sic) et par l’hitlérisme, mais les défendre dans la mesure où le permet l’intérêt national ». Si quelque ouvrier avait encore eu des doutes, il saurait maintenant qu’entre les libertés et l’« intérêt national » il doit choisir. Merci, M. Dumoulin !

Sur la guerre on nous sert les mêmes balivernes qu’en 14-18 : « responsabilités de la guerre », « intérêt national », etc... Le « responsable » de 1914 soigne en toute tranquillité sa goutte dans un château de Hollande. Mais le prolétariat n’a pas retrouvé ses meilleurs militants tombés dans la guerre que Jouhaux disait la « dernière ».

Malgré le dégoût qu’ils ont pour les chefs réformistes, les travailleurs doivent rester dans la CGT. Ils lutteront pour la démocratie syndicale, pour le droit pour tout salarié d’y adhérer, d’y être élu quelque soit sa profession ou ses opinions politiques, ils y briseront le sabotage des chefs réformistes qui déclarent comiquement « veiller jalousement (en effet) à l’indépendance syndicale » et servent servilement l’impérialisme français en exigeant des adhérents ou responsables de la CGT de souscrire à la sainteté ou à la malfaisance des pactes diplomatiques.

A BAS LA DICTATURE RÉFORMISTE DANS LA CGT !

VIVE LA DÉMOCRATIE SYNDICALE !

Signé BARTA

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.