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Il y a cent ans, la première guerre mondiale (1914-1918) démarrait. Oui, mais pour quelle raison ?

5 mai 2015, 09:23, par Robert Paris

Les années qui précèdent la première guerre mondiale sont celles d’une montée gréviste et révolutionnaire en Russie.

Le 1er mai 1912, la grève fut ainsi portée par près de 400 000 ouvriers.

Pour la première fois, lors des élections parlementaires, sur les 9 députés de la « curie ouvrière », 6 étaient des bolcheviks.

Fin 1912 et en 1913, des luttes ouvrières radicales démarrent…

Il y a une remontée des mouvements de grève ; entre 725.000 et un million de prolétaires seront en grève en 1912, ce qui revient aux chiffres d’un million d’ouvriers en grève en 1906 et de 740.000 en 1907. En 1913 les chiffres seront compris entre 861.000 et 1.272.000, et lors des six premiers mois de 1914 les grévistes auront été 1,5 million.

Par exemple, à l’usine Grisov à Moscou en 1913, une grève a éclaté parce que “l’attitude de l’administration de l’usine est révoltante. Il s’agit ni plus ni moins que de la prostitution”. Les grévistes revendiquaient entre autres choses de la politesse envers les ouvrières, et l’interdiction des gros mots.

La journée internationale des femmes est introduite en Russie le 23 février 1913 et elle a du succès parmi les ouvrières (rappelons que ce sera la journée internationale des femmes qui démarrera la révolution de 1917).

En juin 1913, ce sont des mouvements de grèves en Russie (1,75 million de grévistes de juin à juillet 1914).

Les grèves se généralisaient, dans la première partie de 1914, il y avait 1,5 million de grévistes. A l’usine Oboukhov de Pétersbourg, la grève dura plus de deux mois ; celle de l’usine Lessner, près de trois mois. La répression était proportionnelle ; rien qu’en mars 1914, à Saint-Pétersbourg, 70 000 ouvriers furent renvoyés en un seul jour.

En juillet 1914, la situation se transforma en crise de grande ampleur, comme un écho de 1905. Toutes les usines étaient en ébullition ; meetings et manifestations se déroulaient partout. On en vint même à dresser des barricades, comme à Bakou et à Lodz. En plusieurs endroits, la police tira sur les ouvriers et pour écraser le mouvement, le gouvernement décréta des mesures d’ « exception » ; la capitale avait été transformée en camp retranché. La Pravda fut interdite.

C’est alors que la guerre impérialiste fut déclarée, le régime en profitant pour écraser les révoltes pour lancer une campagne de nationalisme.

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