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Ce que nous apprennent les anciens climats de la Terre

11 juillet 2014, 10:39

Je suis entièrement d’accord sur les paléoclimats, ils ont montré des évolutions sans intervention humaine. Après, la vraie question est de savoir ce qui les fait varier. La physique solaire montre que les variations de puissance de l’étoile ne suffisent pas, et de loin. Mais, à mon sens, si ce sont les rétroactions qui dirigent vraiment le climat de la terre, alors on peut se poser la question des conséquences à terme d’interventions humaines qui sont bien plus fortes que les variations astronomiques passées.

Les variations du taux de CO2 suivent celle des températures, il y a des imprécisions obligées dans les carottages, forcément, mais à ce que j’ai lu, il est considéré que les mouvements de températures précèdent ceux du CO2. Après, on peut interpréter de deux manières, soit le CO2 n’a pas l’effet qu’on lui prête, soit il est un élément d’un système de feed back dont il n’est pas le déclencheur.

Sur les cycles solaires les plus courts, ceux de Schwabe, on arrive à évaluer leur impact climatique entre les deux extrémités du cycle, de l’ordre de 0,1°C. les cycles les plus longs, solaires ou astronomiques, sont du même ordre. En plus, le problème est qu’il y a un découplage depuis une trentaine d’années entre l’activité du Soleil et l’évolution des températures, alors qu’il y avait corrélation auparavant.

Le petit Age glaciaire et l’optimum médiéval sont objets de débat. Actuellement, il y a des divergences entre les sceptiques et les spécialistes de la reconstitution de températures sur le dernier millénaire, basée notamment sur les cernes de croissance des arbres, avec surtout l’équipe de Mann. A une époque, on avait surtout des renseignements qui provenaient de l’hémisphère nord, où ces deux appellations ont leur pertinence. Mais quand on s’est mis à utiliser des sources provenant d’ailleurs, on s’est rendu compte que dans d’autres zones de la palnète, il y avait des températures stables voire parfois plus froides, et c’est là que le débat s’envenime.

Mann est cependant critiqué par bien d’autres personnes que les sceptiques, il faut le reconnaitre. Il faut dire que les données provenant des arbres sont « lissées » et affaiblies, ce qui fait que les tendances à long terme masquent les oscillations passagères. Le problème est que Mann superpose ses résultats forcément approximatifs à des relevés de températures faits au thermomètre, le tout dans des mêmes courbes, les relevés récents sont forcément plus « accidentés », et des scientifiques convaincus du réchauffement ont des doutes, ce qui est compréhensible.

Le petit âge glaciaire a été difficile à modéliser sur superordinateur, on y est parvenu à la NASA il y a quelques années quand on a fait tourner un modèle qui intégrait les interactions stratosphère-troposphère. On obtient des températures inférieures de 1 à 2°C sur l’Europe du Nord et une partie de l’Arctique, mais des températures mondiales pas très différentes.

Pour résumer, le point de vue des scientifiques majoritaires, pour le réchauffement, est que ces épisodes sont représentatifs d’une période interglaciaire, où les évolutions sont plus des redistributions de chaleur entre zones du globe que des mouvements globaux. Les vraies ères glaciaires sont bien sûr différentes, même si les températures varient peu aux tropiques, qui sont par contre très arides. Pareil pour la période actuelle, à l’augmentation moyenne qui reste modeste mais qui se produit dans presque toutes les régions du globe, à part quelques exceptions.

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