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Bulletins La Voix des Travailleurs de l’hôpital public - A bas la stratégie de destruction de l’hôpital public !

16 septembre 2014, 15:11, par Robert Paris

Le Parisien du 12 juillet 2014 écrit :

« Curieuses pratiques à l’hôpital

« L’hôpital est-il devenu une gondole promotionnelle des médicaments ? Oui, si l’on en croit une étude confidentielle de la Drees (direction publique spécialisée dans la santé). Elle s’est intéressée aux vrais prix facturés aux hôpitaux et sur les conséquences des remises incroyables qui leur sont accordées. La Drees s’est concentrée sur la classe dite des statines (réducteurs de cholestérol), en particulier à deux produits parmi les plus vendus en France : le Tahor (Pfizer) et le Crestor (AstraZeneca), des médicaments délivrés sur ordonnance et remboursés à 65%.

Première énorme surprise : le prix de vente aux hôpitaux par les laboratoires. « En moyenne, les établissements achètent les statines à 6% de leur prix en ville » (en pharmacie), rapporte le Drees. Mais il y a mieux : pour le Crestor, c’est « 3% en moyenne du prix de ville » et pour le Tahor c’est même « 1% en moyenne » ! Ainsi la boîte de de 30 comprimés de Tahor 10 mg, vendue en pharmacie 25,08 €, est facturée aux hôpitaux… 0,25 €. Et encore s’agit-il de moyenne. A côté, les statines génériques sont vendues à l’hôpital avec une remise d’à peine plus de 30% par rapport aux tarifs en pharmacie.

Logiquement, les établissements (sous pression pour faire des économies) se ruent sur le Tahor et le Crestor. En 2011, le Tahor représentait à lui seul 66 % des volumes de statines achetées par les hôpitaux. Si les établissements n’avaient acheté que des génériques, la facture globale pour ces médicaments aurait été de 2 millions d’euros. En choisissant les moins chers, ils n’ont finalement déboursé que 180.000 €. Soit une économie de 2,82 millions d’euros. Sauf que, lorsque les patients sortent d’un établissement avec une prescription de Tahor ou de Crestor, ils paient le plein tarif dans les pharmacies. Le Drees a ainsi calculé que si tous les patients avaient consommé un générique plutôt qu’une de ces deux marques prescrites, l’économie pour l’assurance maladie aurait atteint… « 60 à 120 millions d’euros ». On comprend mieux la politique des remises importantes accordées par Pfizer et AstraZeneca, les deux grands gagnants de cette subtile stratégie commerciale. »

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