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Pour la défense de Yvan Colonna, le berger devenu bouc-émissaire, j’accuse…

8 août 2017, 07:40

Rappelons notamment :

• le refus pendant un an de confronter Colonna aux personnes qui l’avaient désigné comme le meurtrier d’Erignac – avant de se rétracter toutes dès 2000 ; le refus pendant deux ans de le présenter aux témoins oculaires (dont Joseph Colombani, alors directeur de cabinet du président de l’exécutif corse et ami du préfet) ayant vu le visage du tireur – des témoins qui ne le reconnaîtront pas ;

• la décision de garder à vue les compagnes des inculpés dans l’« affaire Erignac », en exerçant diverses pressions physiques et morales sur elles (comme la menace de confier leurs enfants à la DASS), afin de faire avouer ces militants mais aussi d’avoir des témoignages sur leurs liens avec Colonna (l’introduction par les policiers de son nom au cours des interrogatoires et la non-étanchéité de ces interrogatoires, avec la mise en circulation par les enquêteurs des procès-verbaux entre les diverses personnes emprisonnées, ont été établies) ;

• la volonté d’en rester à un « commando Erignac » composé de sept personnes – les six condamnés de juillet 2003 plus le tireur Colonna. Cette volonté s’est traduite : par la non-prise en compte d’une empreinte relevée à la gendarmerie de Pietrosella (où avait été volée l’arme du crime lors d’un attentat le 6 septembre 1997) et qui indique la présence d’au moins un autre militant ; par le choix d’effectuer un « transport sur place » à Ajaccio sur les lieux du crime, et non une véritable reconstitution qui aurait aidé à établir l’importance numérique de ce commando ; par le rejet des aveux qu’a faits Pierre Alessandri (dès le 25 septembre 2004, dans une lettre au juge d’instruction) d’avoir tué Erignac, comme par le rejet des proclamations d’innocence qu’a toujours formulées Yvan Colonna (entre autres, dans une lettre ouverte du 19 décembre 2000) – tout cela pour s’en tenir absolument à la désignation première par Alessandri de Colonna comme tireur…

• la totale absence de preuve matérielle, d’indice ou de témoignage établissant la culpabilité du militant corse (Roger Marion, ex-patron de la division nationale antiterroriste, DNAT, comme le juge Le Vert l’admettant eux-mêmes à la barre) ;

• les mensonges des policiers concernant le déroulement de la garde à vue
– en particulier du commandant Lebbos, ex-DNAT, qui était au centre de l’enquête policière autour de Colonna ;

• les omissions diverses des juges « antiterroristes » portant sur des témoignages et des écoutes non transmises à la défense ;

• la rétractation des personnes ayant d’abord donné Colonna comme meurtrier d’Erignac – ainsi Michèle Alessandri, l’épouse de Pierre, a-t-elle déclaré : « [Les policiers] voulaient absolument placer Yvan Colonna dans le PV. (…) Je suis allée dans le sens qu’ils voulaient entendre. Je n’avais qu’une envie, c’était de partir et de retrouver mes enfants » ;

• le refus d’accepter l’aveu d’Alessandri, répété le 9 mars, d’avoir tué Erignac ; ainsi que sa déclaration et celles de Ferrandi et Maranelli selon lesquelles Colonna ne faisait pas partie de leur groupe et n’avait pas participé aux attentats de Pietrosella et d’Ajaccio.

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