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Quand les armées française et allemande massacraient les populations civiles d’Alsace et de Lorraine qu’elles prétendaient venir sauver….

2 octobre 2014, 16:53

Des villages de la Meuse possèdent toutefois une particularité : ils n’ont plus d’habitants ni même d’habitations. Anéantis en février ou mars 1916, ils ont été, trois ans plus tard, déclarés "villages morts pour la France", martyrs récipiendaires de la croix de guerre. Pour administrer ces lopins de terre, entretenir monuments aux morts, plaques commémoratives et ce qu’ils appellent une "âme", des individus tiennent des registres d’état civil où il n’y a rien ou presque à signaler.

Cette exception juridique tire son origine de la loi du 18 octobre 1919. Elle prévoyait, afin de perpétuer le souvenir des morts, que, dans certaines communes, une commission de trois membres dont l’un exerçant les fonctions de président de la commission municipale, maire et disposant des mêmes attributions que les élus, hormis le vote aux sénatoriales, soit nommée par le préfet. Depuis quatre-vingt-dix ans, il a bien été question d’abroger cette loi et de rattacher ces villages fantômes à d’autres collectivités.

Hormis des flancs de montagne dans les Vosges et les Alpes italiennes, ces champs de bataille, demeurés en l’état, où gisent encore des corps et des tonnes de munitions, constituent un cas unique. Les experts estiment qu’il faudra encore deux cents ans pour nettoyer le site. La mousse ou l’herbe ont juste verdi le sol violemment bosselé par les cratères et trous d’obus. Un paysage hérissé, çà et là, d’arbres ; des lieux doux et paisibles. Dans les années 1930, des chapelles-abris ont été érigées sur les vestiges des églises.

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