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Vive la révolution du 30 octobre ! Dehors Compaoré et sa clique de profiteurs et de dictateurs ! Après Moubarak et Ben Ali, c’est Compaoré ! Après l’Egypte et la Tunisie, c’est le Burkina Faso ! Vive la révolution pour renverser les dictateurs ! Mais ne remplaçons pas seulement un dictateur par un autre, par un général, renversons aussi définitivement la dictature, ses forces de l’ordre, son armée, ses classes dirigeantes ! Plus de Compaoré ni de ses chiens sanglants, que ce soient Nabéré Honoré Traoré, Isaac Zida, Kouamé Lougué ou d’autres assassins galonnés en uniforme !

9 novembre 2014, 06:20

L’impérialisme français, avec le soutien de ses alliés, a agi vite pour installer un nouveau régime à ses ordres. Compaoré a fui Ouagadougou vendredi dernier, n’évitant des populations en colère que grâce à un hélicoptère et puis un avion envoyés par l’armée française qui l’ont transporté en Côte d’Ivoire – où Compaoré avait aidé Paris à installer le président ivoirien actuel Alassane Ouattara lors d’une intervention militaire française en 2011.

Le 30 octobre ; l’armée, soutenue par les appels de « l’opposition » à empêcher le chaos, a agi pour étouffer la révolte et pour renforcer le contrôle de Zida, officier de la garde présidentielle. Dans un communiqué du 2 novembre, Zida a mis en garde son rival, le général Kwamé Lougué, que toute tentative de s’opposer à lui serait : « une atteinte au processus de transition en cours...et que tout acte de nature à remettre en cause le processus de transition sera réprimé avec vigueur et fermeté. »

L’‘opposition’ est dirigée publiquement par son porte-parole Zéphirin Diabré qui, sous Compaoré, a cumulé le poste de pdg d’une société de conseil de financement minier avec le poste de ministre du Commerce et des Mines. Il est à la tête d’une agence de développement de l’ONU et était jusqu’en 2011 président de la filiale africaine d’Areva, la multinationale française du nucléaire (extraction de l’uranium).

Son organisation a appelé à une manifestation dimanche matin à la place de la Nation pour revendiquer un gouvernement civil. Mais, selon Jeune Afrique, « le rassemblement place de la Nation... s’est cependant soldé par un échec, avec seulement un millier de personnes présentes. Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, n’était pas venu car il rencontrait des représentants de l’armée au même moment, selon son entourage. »

Diabré a déclaré que l’opposition ne s’opposerait pas à la participation de l’armée dans la transition à un gouvernement civil. Lui et « l’opposition » ont participé à des pourparlers avec l’ONU, le Cédéaou et l’Union africaine.

Dans un entretien au Monde du 4 novembre, il a déclaré : « L’armée a elle-même reconnu que ce qui s’est passé est une insurrection populaire ... Il se trouve que du fait de la vacance du pouvoir, l’armée a pris ses responsabilités pour tenir en main l’appareil d’Etat. Nous avons eu dimanche [2 novembre] une rencontre avec le lieutenant-colonel Zida, qui a été désigné par l’armée pour conduire la transition. »

Les commentaires des manifestants qui sont allés à la place de la Nation démontrent clairement le gouffre qui existe entre les travailleurs et masses opprimées du Burkina Faso et l’opposition pro-impérialiste.

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