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Les mille et un mensonges de Fukushima

12 juin 2015, 08:18

Décidément, Tepco joue de malchance, il pensait avoir trouvé une parade à la situation inextricable rencontrée : tenter de comprendre ce qui se passait au cœur des réacteurs fondus…trouver la trace du corium en balade, et tout ça grâce à un robot.

Il était question début mars 2015 de retrouver le corium perdu, et une mesure originale avait été tentée : utiliser les rayons cosmiques afin de pratiquer des tests…
Il s’agissait d’utiliser des particules élémentaires, appelées muons, lesquels auraient permis de déceler la présence du combustible dans le réacteur, pratique qui avait permis de localiser le combustible dans les piscines de refroidissement.

Ces cousins des électrons ont la faculté de traverser librement de nombreux matériaux, mais ils peuvent être stoppés par des substances à haute densité, et ils auraient pu permettre de produire une image de la présence du combustible nucléaire dans le réacteur.
Peine perdue, la tentative a échoué et la seule certitude qu’ont les exploitants du site, c’est que les réacteurs 1,2 et 3 ont fondu, et que personne ne peut dire où sont passés les coriums.

Comme l’expliquait Jean-Pierre Petit lors d’une communication : « le robot est resté sur place, K.O. Arrivé au bord du cratère, il a fonctionné pendant une seconde, puis s’est arrêté ».

Ce qui n’empêche pas le groupe « INTRA » (groupe d’intervention robotique sur accidents » de tenter à mettre au point une dizaine de robots pour intervenir dans le cas d’un accident nucléaire en France.

Ces robots ont un prix, et il est question d’une dépense de 4 millions d’euros annuels.
Les animateurs de l’Intra avaient envoyé en 2011, 130 tonnes de matériel à Fukushima, et avait proposé à Tepco les robots français, mais ce dernier a préféré la technologie américaine développée par IRobot.

À la mi-avril, Tepco a donc tenté d’envoyer un robot dans le réacteur dévasté de l’unité n°1, afin de tenter de localiser le corium…mais finalement, le robot a cessé toute activité le 10 avril dernier.

Ce qui a permis à l’exploitant nucléaire de déclarer laconiquement en utilisant une magnifique langue de bois : « la technologie des robots pour récupérer le corium devrait être développée » : ces robots avaient été mis au point par Hitachi, qui assurait qu’ils étaient capables de fonctionner pendant environ 10 heures, même exposés à d’importants rayonnements.

Pourtant, au bout de 3 petites heures, le robot a cessé de fonctionner.

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