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Edito - Islam = terrorisme, une équation trompeuse et un piège mortel

27 janvier 2015, 06:52

Le Figaro du 20/03/2013 écrit :

« Toutes les guerres sont des erreurs », confie le général australien Peter Cosgrove, qui dirigeait les forces australiennes en Irak en 2003. « Dans le cas de l’Irak, ajoute le Suédois Hans Blix, il y a eu une tentative de la part de certains pays d’éradiquer des armes de destruction massive qui n’existaient pas ». Hans Blix sait de quoi il parle. Il dirigeait à l’époque la commission de l’ONU chargée de rechercher la présence d’armes de destruction massive en Irak.

L’invasion, le 20 mars 2003, de l’Irak par la coalition menée par les États-Unis fut en effet une immense partie de poker menteur qui se solda par plusieurs centaines de milliers de morts. Dix ans plus tard, le bilan fait honte à une bonne partie des Américains eux-mêmes. L’Irak est loin, très loin, d’être cette démocratie rêvée par George W. Bush et ses éminences grises, ces néoconservateurs qui se refusent toujours à lever le voile sur les coulisses de ce conflit : le vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld ou bien son secrétaire adjoint Paul Wolfowitz…

Saddam Hussein était-il impliqué dans les attentats du World Trade Center (11 septembre 2001) ? C’est la question posée dès le lendemain des attaques par George W. Bush à ses subordonnés. Un rapport des services de celle qui est alors conseillère pour les questions de sécurité, Condoleezza Rice, assure que non : il n’y a aucun lien entre l’Irak et al-Qaida. N’empêche, les spéculations vont bon train. James Woolsey, qui dirige alors la CIA, évoque un « mariage très fructueux entre Saddam Hussein et Ben Laden ». Le ministre de la Défense italien Antonio Martino se risque à aller encore plus loin. Selon Martino, Oussama Ben Laden pourrait n’être qu’un simple exécutant d’un État voyou… Ainsi va naître « l’Axe du mal », un remake de « l’Empire du mal » de Ronald Reagan. En 2002, le vice-président américain Dick Cheney entreprend une tournée diplomatique, où il martèle que Saddam « développe des armes de destruction massive ». Il rencontre notamment le premier ministre britannique Tony Blair qui se rallie sans peine à ce scénario au point, quelques mois plus tard, de présenter un rapport de 55 pages démontrant que l’Irak développe non seulement des armes chimiques et bactériologiques, mais aussi des armes nucléaires qui pourraient être opérationnelles d’ici un à cinq ans…

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