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Edito - Islam = terrorisme, une équation trompeuse et un piège mortel

28 mars 2015, 14:47

La justice a annulé mardi le non-lieu prononcé par un juge d’instruction versaillais dans une enquête pour des violences policières sur un jeune homme lors des émeutes de Trappes à l’été 2012, selon une décision consultée ce vendredi par l’AFP.

Dans son arrêt, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles (Yvelines) a estimé qu’il existait « des motifs plausibles de soupçonner que la force déployée à l’occasion de l’interpellation d’Alexandre Costanzo (alors âgé de 20 ans) n’était pas strictement nécessaire, ni proportionnée ».

La cour ordonne de fait au juge d’instruction de remettre en examen trois policiers pour des faits de « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique, en réunion et avec arme » sur le jeune homme. Ce dernier doit être jugé le 5 mai à Versailles, pour « violences et rébellion » lors de ces émeutes.

Cheville cassée, plaies au crâne, lésions « d’une gravité certaine », il s’était vu prescrire 45 jours d’ITT à l’issue d’une interpellation musclée. L’IGPN, la police des polices, avait été saisie.

L’affaire remonte à la nuit du 19 au 20 juillet 2012. Un peu plus tôt dans la soirée, le commissariat avait été pris d’assaut par une foule en colère, réclamant la libération d’un homme qui s’était opposé la veille au contrôle d’identité de son épouse intégralement voilée. De violents heurts entre policiers et habitants avaient éclaté dans la ville dans la foulée, ainsi que les nuits suivantes.

Le jeune homme avait expliqué aux enquêteurs s’être arrêté avec des amis « par curiosité » à 200 mètres du commissariat, « pour regarder » les heurts, a relaté l’arrêt. Il avait alors vu « une horde de policiers qui courait » dans sa direction, et se sentant ciblé, avait couru avant d’être rattrapé.

« Ceinturé au niveau de la hanche puis jeté au sol, il avait reçu un coup de matraque sur le crâne » avant de se rendre, suppliant les policiers de le lâcher. Mais d’autres agents étaient arrivés et « l’avaient criblé de coups de matraques, de coups de pieds et de coups de poing », selon l’arrêt.

Les policiers issus de l’Unité de Sécurisation et d’intervention des Yvelines avaient justifié les coups de tonfa « par la violence dont avait fait preuve » le jeune homme, « retors » selon eux, lors de cette interpellation « difficile », menée « dans la pénombre », face à six émeutiers qui leur jetaient des pierres.

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