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Edito- La terreur mondiale du grand capital au nom de ... la lutte contre le terrorisme

23 février 2015, 07:41

Si le président américain a insisté de façon répétée sur le besoin de parler « honnêtement et sans détours » des « causes premières » du terrorisme, ses remarques ne furent en fin de compte qu’une suite de banalités à peine cohérentes, entre autres une citation tirée de la carte de Saint-Valentin d’un jeune de 12 ans. Toutes visaient à masquer les liens de causalité irréfutables qui existent entre le terrorisme et les catastrophes en chaîne déclenchées par les guerres d’agression menées par les Etats-Unis au cours de la dernière décennie.

Dans ce forum de débats, il ne s’agissait ni de décisions, ni d’engagements ni de changement de politique. Aux discours rebattus sur l’inclusion religieuse s’associèrent des conseils ridicules sur la façon de reconnaître un adolescent qui s’est tourné vers l’« extrémisme radical » et qui semblaient sortis tout droit d’un fascicule de l’Administration américaine des stupéfiants décrivant les signes que votre enfant consomme peut-être de la marijuana.

L’objectif perceptible de cette réunion dans la mesure où il y en avait un, était celui de soutenir une propagande servant à justifier la poursuite de la guerre à l’étranger et les mesures d’Etat policier à l’intérieur.

Obama a promis que les Etats-Unis demeureraient « immuables dans [leur] lutte contre les organisations terroristes, » et a présenté des plans pour la continuation et l’expansion des opérations américaines en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Yémen, en Somalie, au Nigeria et ailleurs.

Il a expliqué que la croisade contre l’« extrémisme violent » ne devait pas seulement être menée contre « des terroristes qui tuent des gens innocents, » mais aussi contre les « idéologies, l’infrastructure des extrémistes – les propagandistes, les recruteurs, les bailleurs de fonds qui radicalisent et recrutent ou incitent les gens à la violence » – une catégorie si vaste et si mal définie qu’elle avait le potentiel d’inclure quasiment tous ceux qui condamnent la politique prétendument « modérée » de l’impérialisme américain.

Les contradictions qui sous-tendaient toute cette propagande étaient plus que flagrantes. Dans son discours Obama a proclamé que la lutte contre le terrorisme nécessitait « davantage de démocratie », de « forces de sécurité et de police respectant les droits humains et traitant les gens avec dignité. » Et pourtant Washington compte parmi ses alliés les plus proches dans cette lutte la monarchie tyrannique d’Arabie saoudite et le régime égyptien contrôlé par l’armée, tristement célèbres pour leur répression, leurs décapitations et leurs meurtres de masse.

Obama a tenté, de façon absurde, de présenter le terrorisme comme le produit des « idéologies tordues » de groupes tels qu’al Qaida et l’EI (Etat islamique) ou d’« idées » et de « notions » erronées, de « courants de pensée » présent dans des secteurs étendus du monde musulman.

« La notion que l’Occident est en guerre avec l’islam est un vilain mensonge, » a dit Obama dans ses remarques. En effet, Washington est un agresseur qui tient compte de l’égalité des chances. Il se prépare à des guerres, plus importantes encore, contre des non musulmans cette fois-ci, dans des pays allant de l’Europe de l’Est à l’Extrême-Orient.

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