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3 décembre 2019, 08:54
Quand Jean Ferrat se démarquait du stalinisme :
« Ah ! ils nous en ont fait avaler des couleuvres
De Prague à Budapest, de Sofia à Moscou
Les staliniens zélés qui mettaient tout en œuvre
Pour vous faire signer les aveux les plus fous
Vous aviez combattu partout la bête immonde
Des brigades d’Espagne à celles des maquis
Votre jeunesse était l’Histoire de ce monde
Vous aviez nom Kostov ou London ou Slansky
[Refrain]
Au nom de l’idéal qui vous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Ah ! ils nous en ont fait applaudir des injures
Des complots déjoués, des dénonciations
Des traîtres démasqués, des procès sans bavures
Des bagnes mérités, des justes pendaisons
Ah ! comme on y a cru aux déviationnistes
Aux savants décadents, aux écrivains espions
Aux sionistes bourgeois, aux renégats titistes
Aux calomniateurs de la révolution
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Ah ! ils nous en ont fait approuver des massacres
Que certains continuent d’appeler des erreurs
Une erreur, c’est facile comme un et deux font quatre
Pour barrer d’un seul trait des années de terreur
Ce socialisme était une caricature
Si les temps on changé, des ombres sont restées
J’en garde au fond du cœur la sombre meurtrissure
Dans ma bouche, à jamais, la soif de vérité
Mais quand j’entends parler de bilan positif
Je ne peux m’empêcher de penser : à quel prix ?
Et ces millions de morts qui forment le passif
C’est à eux qu’il faudrait demander leur avis
N’exigez pas de moi une âme de comptable
Pour chanter au présent ce siècle-tragédie
Les acquis proposés comme dessous de table
Les cadavres passés en pertes et profits
C’est un autre avenir qu’il faut qu’on réinvente
Sans idole ou modèle, pas à pas, humblement
Sans vérité tracée, sans lendemains qui chantent
Un bonheur inventé définitivement
Un avenir naissant d’un peu moins de souffrance
Avec nos yeux ouverts en grand sur le réel
Un avenir conduit par notre vigilance
Envers tous les pouvoirs de la Terre et du Ciel
Et qui nous pousse encore à nous battre
Jean Ferrat
Et quand il était stalinien s’opposant aux « gauchistes de mai 68 :
Pauvres petits c…
On parle de vous sans cesse
De vos opinions
Vos voitures vos maîtresses
Vos clubs en renom
Vous avez pour vous la presse
La télévision
Vous vous dites la jeunesse
Pauvres petits c...
Pauvres petits cons
Fils de bourgeois ordinaires
Fils de Dieu sait qui
Vous mettez les pieds sur terre
Tout vous est acquis
Surtout le droit de vous taire
Pour parler au nom
De la jeunesse ouvrière
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Quand Jean Ferrat se démarquait du stalinisme :
« Ah ! ils nous en ont fait avaler des couleuvres
De Prague à Budapest, de Sofia à Moscou
Les staliniens zélés qui mettaient tout en œuvre
Pour vous faire signer les aveux les plus fous
Vous aviez combattu partout la bête immonde
Des brigades d’Espagne à celles des maquis
Votre jeunesse était l’Histoire de ce monde
Vous aviez nom Kostov ou London ou Slansky
[Refrain]
Au nom de l’idéal qui vous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Ah ! ils nous en ont fait applaudir des injures
Des complots déjoués, des dénonciations
Des traîtres démasqués, des procès sans bavures
Des bagnes mérités, des justes pendaisons
Ah ! comme on y a cru aux déviationnistes
Aux savants décadents, aux écrivains espions
Aux sionistes bourgeois, aux renégats titistes
Aux calomniateurs de la révolution
[Refrain]
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Ah ! ils nous en ont fait approuver des massacres
Que certains continuent d’appeler des erreurs
Une erreur, c’est facile comme un et deux font quatre
Pour barrer d’un seul trait des années de terreur
Ce socialisme était une caricature
Si les temps on changé, des ombres sont restées
J’en garde au fond du cœur la sombre meurtrissure
Dans ma bouche, à jamais, la soif de vérité
[Refrain]
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Mais quand j’entends parler de bilan positif
Je ne peux m’empêcher de penser : à quel prix ?
Et ces millions de morts qui forment le passif
C’est à eux qu’il faudrait demander leur avis
N’exigez pas de moi une âme de comptable
Pour chanter au présent ce siècle-tragédie
Les acquis proposés comme dessous de table
Les cadavres passés en pertes et profits
[Refrain]
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
C’est un autre avenir qu’il faut qu’on réinvente
Sans idole ou modèle, pas à pas, humblement
Sans vérité tracée, sans lendemains qui chantent
Un bonheur inventé définitivement
Un avenir naissant d’un peu moins de souffrance
Avec nos yeux ouverts en grand sur le réel
Un avenir conduit par notre vigilance
Envers tous les pouvoirs de la Terre et du Ciel
[Refrain]
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre
Jean Ferrat
Et quand il était stalinien s’opposant aux « gauchistes de mai 68 :
Pauvres petits c…
On parle de vous sans cesse
De vos opinions
Vos voitures vos maîtresses
Vos clubs en renom
Vous avez pour vous la presse
La télévision
Vous vous dites la jeunesse
Pauvres petits c...
Vous vous dites la jeunesse
Pauvres petits cons
Fils de bourgeois ordinaires
Fils de Dieu sait qui
Vous mettez les pieds sur terre
Tout vous est acquis
Surtout le droit de vous taire
Pour parler au nom
De la jeunesse ouvrière
Pauvres petits c...
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Pauvres petits cons