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Est-on en danger en vivant à proximité des centrales nucléaires françaises ?

25 octobre 2016, 14:35, par Max

Avec 21 réacteurs nucléaires à l’arrêt, 1/3 du parc total hexagonal, la France va-t-elle manquer d’électricité cet hiver ? titre la presse qui souffle sur les braises de ce qui reste du crédit de l’industrie nucléaire après les accidents industriels de Fukushima/Tchernobyl et les risques avoués par les autorités de surveillance dans tous les pays possédants des réacteurs civiles & militaires. Dans ces arrêts de reacteurs, EDF nous dit pourtant qu’il y en pourtant 1 majorité de programmés et 7 qui seraient le fait de décisions récentes de l’ASN (l’autorité de sureté qui a en général juste le droit de poser des questions aux industriels et d’espérer 1 réponse). Pour les 7 réacteurs en arrêt soi disant "non programmés", le problème est connu depuis fin 2014 sur l’EPR : l’acier des générateurs de vapeur a 1 composition chimique trop riche en carbone et est potentiellement dangereux (risque de fissure/rupture en cas de chocs thermique). L’enquête lancée en 2015 sur l’usine Creusot Forge d’Areva qui a fabriqué ces pièces a révélé au total 87 anomalies, dont la plus sérieuse concerne justement le réacteur 2 de Fessenheim, en Alsace . L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donc attendu l’entrée dans la période hivernale, pour exiger l’arrêt sous trois mois à partir du 18 octobre, de cinq réacteurs nucléaires d’EDF pour mener des tests . Ils rejoignent 6 autres réacteurs déjà stoppés depuis plusieurs semaines, tous pour la même raison : une anomalie sur l’acier utilisé pour réaliser ces pièces. Si l’on compte la centrale Fessenheim 2, confrontée à des déboires sur une autre pièce enveloppante de son générateur - et qui fera l’objet d’un examen à part - ce sont au total 12 réacteurs du parc national d’EDF qui sont donc contraints à stopper en raison d’un problème de métal. Alors est ce que l’Etat serait devenu le meilleur soutien aux organisations anti nucleaire qui demande la fermeture des centrales ? ou bien l’industrie nucleaire et l’Etat veulent ils au contraire se faire un coup de pub en montrant qu’on ne peut pas se passer de cette energie si ce n’est en provoquant le fameux "retour à la bougie " menaçant et promis par Sarkozy , ce VRP du nucleaire sans frontière .. Ce qui est certain c’est qu’il sera toujours plus facile de s’en prendre aux problemes dits techniques (aciers, conceptions pas assez robustes etc..) que de parler des cas de cancers existants et des risques mortelles pour des centaines & milliers de génerations à venir, liés à toute la filière depuis l’extraction du combustible jusqu’au stockage des déchets en passant par le fonctionnement "normal". Il est plus facile de pointer du doigt les erreurs ou l’incompétence de quelques sous traitants, en prétendant avoir tirer les leçons plutôt que d’attendre l’accident et tenter de le cacher ou de le minimiser (nuages radioactifs s’arrêtant à la frontière) . Tout cela ne peut pourtant pas complétement masquer la fin de règne pour l’industrie nucleaire en particulier et l’industrie capitaliste en général. La faute n’en incombera ni aux décroissants , ni aux écologistes .. Par exemple, EDF est déjà endetté à plus de 84%, et doit donc pour la deuxième fois cette année réviser à la baisse sa prévision de production électrique d’origine nucléaire pour 2016 (-8,8 % par rapport à 2015), que le chantier délirant de l’EPR de Flamanville voit ses coûts prévisionnels exploser et ses délais de mise en fonction s’allonger de plus de 6 ans (1), que le projet fou de construction d’un EPR en Angleterre (Hinkley Point) est contesté par tous les spécialistes et financiers. Le recul du titre EDF en Bourse qui affichait une nouvelle baisse de 0,9 % à 11h30 le jeudi 22 septembre a même atteint son plus bas niveau depuis le 6 juillet dernier. Aussi l’agence de notation "Standard & Poor’s" a abaissé la note à long terme de EDF en estimant que les risques liés au projet de construction d’EPR anglais à Hinkley Point sont élevés.

Pendant ce temps-là Areva attend toujours une offre ferme d’acquisition de sa filiale NP par EDF qui pourrait finir par renoncer à l’acquisition si les audits qualité en cours dans ses usines « révélaient une défaillance systémique significative du contrôle qualité »

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