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Le syndicalisme réformiste contre la lutte de classe et la révolution

8 novembre 2017, 16:37

Les près de 2800 travailleurs de General Motors qui ont fait grève dans l’usine de CAMI à Ingersoll en Ontario pendant un mois ont subi une importante défaite. GM, de connivence avec le syndicat Unifor, a employé les menaces afin d’imposer une autre convention collective pourrie qui ne répond à aucune des demandes des grévistes, incluant la sécurité d’emploi.

Lorsque la lutte en était à quatre semaines, la direction de GM a démontré son total mépris à l’égard des travailleurs et de leur famille en menaçant de fermer l’usine et de déplacer la production au Mexique à moins que la grève soit arrêtée. Moins d’un jour plus tard, Unifor capitulait sans opposer de résistance et liquidait la grève en imposant virtuellement la même convention collective, truffée de concessions, que celle proposée aux travailleurs de l’automobile des « Trois Grands » (Big Three) opérant au Canada en 2016, qui fut ratifiée malgré un niveau historique d’opposition de la part des travailleurs de ces usines. Le président d’Unifor, Jerry Dias, qui a affirmé seulement 24 heures avant la fin de la grève qu’Unifor ne serait pas intimidé par ces menaces de GM, a plutôt assuré que le syndicat se mette à genou.

La grève n’a pas réussi à atteindre ses objectifs, non pas à cause d’un manque de combativité de la part des travailleurs de GM. Au contraire, les travailleurs ont été clairs avec le vote d’appui massif à la grève, le mois enduré avec la maigre compensation de 250$ par semaine offerte par le syndicat et par des commentaires sur les piquets de grève, qu’ils étaient prêts à soutenir une contre-offensive en réponse à des années de gel des salaires, du système honnie du « deux-tiers » (Two-tier system) et d’autres concessions imposées par Unifor et son prédécesseur, le syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA).

Néanmoins, celle lutte a été sabotée par Unifor. Malgré que GM ait engrangé des profits de 11,82 milliards l’an passé, incluant des records dans les revenus en Amérique du Nord pour ses investisseurs de Wall Street et Bay Street, les représentants d’Unifor ont assuré la compagnie que la grève « n’était pas à propos de l’argent ». La « sécurité d’emploi » dont Unifor fait grand cas ne se réduit dans l’entente qu’à une augmentation du délai de préavis lors de futurs congédiements ou de fermeture complète de l’usine.

Les résultats de la grève soulignent que les travailleurs de l’automobile à CAMI et dans d’autres installations à travers l’Amérique du Nord doivent tirer les leçons essentielles de cette défaite afin qu’elle ne se répète pas.

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