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Lutte des classes au Sénégal

2 juin 2019, 06:29, par Dia

Pendant que le Sénégalais lambda essaie de survivre au jour le jour, l’Etat se permet de gaspiller l’argent du contribuable, en dépensant de manière irrationnelle. En moyenne, l’Etat a acheté 100 voitures par mois pour un coût total de 2 milliards 500 millions FCFA ; ces voitures, qui doivent être utilisées à des fins professionnelles, sont souvent utilisées à des fins privées ou même prêter à des membres de famille sur le dos du Sénégalais lambda. Ne parlons pas du coût de la réparation et du carburant de ces voitures. On parle de détournement de deniers publics et aucune sanction n’est prise à l’encontre des présumés auteurs. Un contrat d’exploitation d’hydrocarbures avec Total, qui fera perdre au Sénégal des milliers de milliards de FCFA durant la durée du contrat. Un jour, vous comprendrez ! Il faut aussi noter que le salaire des fonctionnaires coûte chaque année 683 milliards FCFA à l’Etat. Où va cet argent que nous, Sénégalais lambda, avons donné à l’Etat ? Plus de 20 000 milliards FCFA en sept ans.

Et ces députés qui sont supposés nous représenter ? La perception de chaque Sénégalais est que la majorité des députés ne font que se chamailler, applaudir et dormir. Un député perçoit 1,3 millions FCFA, en plus de 300 litres d’essence, soit 208 500 FCFA et un passeport diplomatique pour le député et son épouse ou époux. En plus de cela, il a une voiture de fonction 4 X 4 pour un coût d’un peu plus de 25 millions FCFA. Ces députés qui doivent voter des projets de loi pour l’intérêt général, sont malheureusement, pour la plupart des députés de la majorité et certains ont même avoué qu’ils votent sans lire le projet de loi, tant que cela arrangerait le président en exercice. Pendant ce temps, le sénégalais lambda, fait la queue dans les ambassades de la ville pour chercher un visa pour une meilleure vie, car il n’a plus d’espoir et ne fait plus confiance à ses dirigeants. D’autres ont préféré emprunter des méthodes plus dangereuses, en bravant la méditerranée, et selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), l’année dernière, plus de 3 100 personnes sont mortes ou sont portées disparues. Combien de soutiens de famille, de père de famille, de mère de famille, sont morts ou portés disparus parce que ces députés, qui sont supposés représenter le peuple, ne votent pas dans l’intérêt général de tout le monde ?

Le président de l’Assemblée nationale gagne un salaire de 10 000 000 FCFA et bénéficie de 49 millions de FCFA de fonds politiques par mois. À cela, s’ajoutent cinq voitures de fonction et une sécurité personnelle de notre sureté nationale, sans oublier les 10 000 litres d’essence par mois. Les vice-présidents de l’Assemblée nationale qui sont au nombre de huit perçoivent un salaire de 3 millions FCFA chacun, de deux voitures de fonction, de 1000 litres d’essence, soit 695 000 FCFA et d’un passeport diplomatique pour l’élu (e) et son épouse ou époux et 500 000 FCFA de crédit téléphonique. Pendant ce temps, le Sénégalais lambda, qui paie pour tous ces avantages, peine à manger correctement. Selon l’ANSD, un peu moins de trois ménages sur cinq (58,4 %) ont eu peur de manquer de nourriture, notamment en milieu rural où dans 65,8 % des ménages la crainte de manquer de nourriture pour insuffisance de ressources a été constamment présente. Face au manque de ressources, 32 % des ménages ont dû sauter l’un des trois repas conventionnels, 42,4 % manger moins que la norme, 29,4 % ressentir la faim, et 21,0 % rester sans manger pendant la journée. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont affirmé qu’en 2017, les faibles précipitations dans les zones pastorales au sud de la Mauritanie, au nord du Sénégal et dans certaines parties du Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad ont ruiné le bétail et les récoltes et ont affecté les moyens de subsistance, ce qui a mené à un début précoce de la « saison de la faim ».

Les directeurs généraux des agences de catégorie 1 gagnent 5 millions FCFA, sans compter les autres avantages. Parmi ces agences, il faut noter l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes, l’Agence de l’informatique de l’Etat, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie du Sénégal, l’Agence de gestion des routes, l’Agence des aéroports du Sénégal, de l’Aviation civile et de la météorologie entre autres. Ceux de la catégorie 2 gagnent 4 millions FCFA, sans compter les autres avantages, ceux de la catégorie 3 gagnent 3 millions FCFA, ceux de la catégorie 4 gagnent 2 millions FCFA sans compter les primes annuelles qui diffèrent et peuvent aller jusqu’à plus de 1 500 000 FCFA pour tous les directeurs, toutes catégories confondues. Pendant ce temps, selon l’ANSD, le salaire moyen mensuel d’un salarié est estimé à 96 206 FCFA et ceux du secteur informel gagne à peine 42 000 FCFA par mois et le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans ou plus est estimé à 15,7 %. Chaque année, il y a 300 000 diplômés qui entrent sur le marché du travail, soit 2 100 000 diplômés en sept ans. On nous dit que le gouvernement a créé 491 000 emplois en 7 ans, soit une création de 1 609 000 chômeurs. Selon la Banque mondiale, le Sénégal occupait la 162e place sur 188 pays dans le classement de l’indice de développement humain 2017 et un taux de pauvreté de 47 %.

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