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Lutte de classes au Bénin

15 octobre 2015, 07:48

Réuni en Assemblée générale le 22 septembre dernier, le collectif des prestataires en alimentation des prisons civiles du Bénin, a décidé d’aller en grève pour non respect des engagements pris par le ministère de la justice. Plus précisément, ce collectif est arrivé à cette extrémité pour non paiement des arriérés de janvier 2012 à 2014, non paiement de certains prestataires au titre de l’année 2014, non établissement à certains prestataires des avenants relatifs à la surpopulation carcérale intervenue dans certaines prisons et non signature des contrats relatifs à l’alimentation des détenus des prisons civiles du Bénin pour l’année 2015 en cours. A en croire le collectif, les arriérés de janvier 2012 à janvier 2014 s’élèvent à deux milliards cinquante millions (2.050.000000) F Cfa. Certaines dettes de 2014 sont estimées à un milliard trois cent millions (1.300.000.000) F Cfa. Au dire du collectif des prestataires, cette situation a été portée à la connaissance du garde des sceaux, ministre de la justice à travers une lettre qui lui a été adressée le 25 septembre dernier. Ils ont été par la suite reçus en audience par l’autorité, mais rien de concret n’a été retenu. Raison pour laquelle le mot d’ordre de grève est maintenu. « Nul n’ignore aujourd’hui les nombreux préjudices que nous avons subis en acceptant de travailler de janvier 2012 à janvier 2014 sur la base des lettres de poursuite signées de différents ministres de la justice et tenant lieu de bons de commande. Mais lorsqu’il s’est agi de nous payer, ces lettres avaient été rejetées par le même ministre qui les a éditées. Et pour cause, elles n’avaient aucun fondement juridique. Dans ces conditions, comment nous pouvons fournir des prestations en alimentation aux détenus des prisons civiles du Bénin sans un contrat valable, en continuant à nous exposer à de graves conséquences comme par le passé ? Nous refusons les traitements que l’Etat béninois ne cesse de nous infliger depuis 2006 jusqu’à la date d’aujourd’hui en ce qui concerne le paiement de nos dettes. Il est important de souligner qu’avant 2006, nous vivons paisiblement dans ce métier car, nos factures, une fois déposées après services effectués, nous étaient payées aussitôt », a précisé l’Assemblée générale.

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