Accueil > ... > Forum 42271

A quoi et à qui sert la « crise migratoire » ? Aux classes dirigeantes, pour détourner les risques liés à la crise du capitalisme

21 juin 2018, 05:47

Le traitement inhumain de la France envers les migrants aboutit à des catastrophes !
Un jeune migrant se suicide dans un centre d’accueil du Pas-de-Calais. Comme les Etats-Unis, la France enferme les enfants migrants.

Enfermer derrière des barreaux des bambins, et même des nourrissons, n’est pas réservé aux seuls Etats-Unis ou autres pays peu regardants sur les droits de l’Homme. La France aussi est régulièrement condamnée pour détention de candidats à l’immigration mineurs. Ce qui pourrait expliquer l’absence de réaction de la part de la classe politique française.

La situation est ainsi "extraordinairement dramatique" dans les centres de rétention administrative (CRA) français, les prisons pour sans-papiers en passe d’être expulsés, selon le secrétaire général de la Cimade Jean-Claude Mas. Cité par le site spécialisé InfoMigrants, le responsable assure même que "le nombre d’enfants enfermés est en constante évolution (en France) depuis des années mais on note une nette accélération depuis l’arrivée de Macron. Aujourd’hui, on enferme tous azimuts".

L’histoire d’un nourrisson de trois mois, médiatisée fin février, a donné un visage à ces 305 enfants qui ont été retenus en CRA en France métropolitaine en 2017 et déjà 117 autres depuis le début de l’année 2018, selon les chiffres communiqués par la Cimade, contactée par France-Soir. Une vieille habitude (et transpartisane) puisque le pic date de 2010, lorsque Brice Hortefeux était ministre de l’Intérieur, avec 356 enfants enfermés. Et ce sans compter les autres locaux de rétention, des CRA "low-cost" sans médecin, présence associative, ni cour de promenade, ni les milliers d’autres enfants détenus outre-mer (4.285 enfants à Mayotte en 2016 !).

Hasard du calendrier, ce mardi 19 le projet de loi Asile et Immigration est examiné par le Sénat après avoir été voté par l’Assemblée nationale. Rafael Flichman, de la Cimade, veut espérer que ce sera l’occasion de voir des sénateurs se saisir de ce sujet qui, parmi d’autres, fait que la France a déjà été condamnée plusieurs fois par la Commission européenne des droits de l’Homme (CEDH).

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.