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ORIGINE DU SYMBOLISME DE L’OURS

5 mars 2018, 07:13, par Étirév Anwen

Bonjour,
Permettez quelques mots au sujet de l’origine du symbolisme et des apellations « Grande » et "« petite Ourse ». Merci.
Chez les peuples du Nord, l’homme bestial est comparé à l’Ours.
Le mot « barbare » ou « berber » (de baer-bor) signifiait chez les Boréens ceux qui portent l’ours, les hommes chasseurs, les insociables, doués d’une grande force musculaire.
Par extension, on arriva à appeler ces hommes des ours, ce qui voulait dire des gens non policés, vivant entre eux, loin des autres, et ne sachant pas se conduire dans la société des femmes (1).
Cette épithète, d’abord mal prise, fut plus tard acceptée, et l’homme par réaction s’en para, comme d’un titre glorieux.
Dans le blason armorial commun des temps primitifs, l’ours figurait, et son nom bor (ours dans les langues Scandinaves) devint la racine du mot Boréen.
Quand vint la grande lutte de l’homme contre la Femme, c’est l’Ours, l’homme barbare, qui devint le lumineux ; l’homme se déifia et se fit si grand qu’il se compara au soleil.
On retrouve l’ours comme symbole archaïque d’Ouranos (Uranus), l’éjaculateur, le projecteur de lumière.
C’est à ce moment que les constellations astrales du nord furent appelées des ourses : la grande et la petite.
Dans l’écriture primitive, la lettre R est le signe du mouvement, c’est l’emblème de l’homme ; la lettre S est le signe de l’Esprit, c’est l’emblème de la Femme. Ces signes ont la forme d’un chariot. Le signe féminin représentait le grand chariot, la grande lumière ; le signe masculin représentait la petite lumière, le petit chariot.
Plus tard, l’homme donna son emblème : l’ourse aux deux chariots, supprimant l’emblème féminin, car l’homme ne partage pas, il prend tout.
Par la suite, les idées et les symboles des peuples méridionaux arrivèrent jusque chez les Boréens ; alors ceux-ci adoptèrent les idées régnantes qui divisaient le monde en lunaires et solaires. Ils firent de leur petit chariot le symbole des lunaires, et de leur grand chariot le symbole des solaires.
Mais, avant de connaître les luttes des autres peuples, ils avaient soutenu les mêmes disputes et avaient aussi pris des emblèmes astronomiques.
L’aurore boréale fut aussi regardée par les hommes comme un symbole de lumière masculine.
Mais on ne détruit pas ainsi toutes les anciennes idées, basées sur les lois de la nature, par des imputations contraires. Si le mensonge a des partisans, la vérité en a aussi. On vit, à la suite de ce renversement des sexes, tout le monde septentrional se diviser en deux camps : les Tour-an (Bers cheminant) qui étaient les masculinistes qui suivaient l’Ours, et les Ku-an, les féministes qui ne suivaient pas l’ours (les Bers sédentaires ou Barons), les nobles.
(1) « La ville de Berne, de temps immémorial, entretient des ours ; on raconte, pour expliquer cet usage, l’histoire d’un grand ours tué au IXème siècle près de Berne par un chasseur dont on dit même le nom. Cette histoire, comme beaucoup de fables antiques, a été inventée de toutes pièces pour expliquer à la fois le nom de Berne (Ours, en allemand, se dit Bàr) et le respect traditionnel des Bernois pour les ours. En réalité, la cause de cette sorte d’alliance est bien plus ancienne ; la preuve en a été faite de notre temps. Tout près de Berne, on a découvert un groupe en bronze, datant du Ier ou du IIème siècle de l’ère chrétienne, qui représente un ours de très grande taille s’ approchant, comme pour lui rendre hommage, d’une déesse assise ; l’inscription gravée sur la base du bronze nous apprend que c’est une offrande pieuse, un ex-voto à la déesse Artio. Artio est un nom celtique qui est apparenté de très près au nom grec de l’ours, arktos ; la déesse Artio était alors une déesse ursine, une déesse ayant l’ours pour attribut ou pour compagnon.
Donc, avant l’époque des divinités à figure humaine, Artio était une déesse-ourse, une ourse sacrée ; le souvenir du culte de l’ours s’est maintenu dans la ville de l’ours (Berne) à travers les siècles, et c’est seulement en 1832, à Muri en Suisse, qu’une découverte heureuse a permis d’y reconnaître une survivance du totémisme préhistorique » (Salomon Reinach, Orpheus, p.23).
Je me permets également, et en toute humilité, de vous transmettre l’adresse de mon blog d’où sont issus ces extraits, au cas où vous souhaiteriez, en prenant un peu de votre précieux temps, y consacrer quelques secondes.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.fr/
Cordialement.

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