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Capitalismexit ? La loi du Capital est-elle une règle du passé ?

14 septembre 2018, 08:41

2007-2008 puis dix ans mais rien n’est réglé...

C’est la bourgeoisie qui le dit et l’écrit... Lire ici

Une décennie s’est écoulée depuis la faillite de la banque d’affaires. Une note de l’institut Thomas-More décrit une planète financière toujours aussi risquée.

"La dérégulation des années 1980 a marqué le début de l’explosion de la finance et du crédit dans nos économies développées : une vague d’innovations financières, bientôt suivie par une folie spéculative sur les actions Internet dans les années 1990, inaugure la première phase des bulles spéculatives. Au lieu d’accepter une récession importante au début des années 2000 [NDLR : après l’éclatement de la bulle Internet], banquiers centraux et responsables politiques, main dans la main, ont préféré installer un mode quasi permanent de croissance à crédit. [...] En réalité, ces taux maintenus bas trop longtemps après le 11 septembre 2001 ont suscité de nouvelles bulles, notamment celle de l’immobilier résidentiel américain. Loin de se cantonner à l’économie réelle et aux prêts immobiliers, via la titrisation, cette bulle a alimenté une grande partie des marchés hypothécaires et obligataires. C’est le système financier dans son ensemble, des prêts immobiliers au financement des LBO, des matières premières aux prêts à la consommation, qui a perdu toute notion de risque tant la dernière crise paraissait loin."

"La crise de 2008 a été contenue et non pas résolue - ce qui aurait demandé deux ou trois années de faillites massives. Le remède monétaire administré à nos économies, notamment en Europe, toujours sous perfusion de la Banque centrale européenne, amènera inéluctablement un événement financier brutal et une récession. [...] Depuis la crise de 2008, le montant de dette totale dans le monde a crû de 42 % pour atteindre 236 trillions [236 000 milliards] de dollars. L’endettement chinois (public et privé) a été multiplié par sept pour atteindre 35 trillions de dollars et la dette des entreprises les plus "risquées", les junk bonds, a crû de 58 %. [...] L’augmentation de la dette publique après 2008 est tout à fait explicable : les Etats ont dû s’endetter pour sauver le système financier. Pour autant, il n’y a pas eu de simple transfert des dettes du privé au public, comme l’ont avancé certains commentateurs."

"Dès 2010, l’endettement privé a repris sa croissance fulgurante, notamment celui d’entreprises non bancaires, particulièrement en Europe. Par des jeux d’ingénierie financière et malgré une croissance poussive, la dette des entreprises européennes [a crû] de 55 %. Si la BCE n’a jamais trouvé le moyen de mieux financer les PME européennes, son action sur le marché obligataire a massivement ouvert le robinet du crédit aux grandes entreprises et aux acteurs de l’immobilier. [...] Quand la rémunération du capital deviendra supérieure dans la zone dollar à celle de la zone euro, les capitaux finiront par fuir les marchés obligataires européens, ce qui provoquera l’augmentation du coût de financement des entreprises européennes les plus fragiles. [...] De toute évidence, cette nouvelle crise aura des répercussions sur la construction européenne."

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