Accueil > ... > Forum 40438

Il y a deux pôles... Oui mais lesquels ?!!!

9 décembre 2017, 09:33

Plus fondamentalement, cependant, son acte d’agression politique contre les Palestiniens fait partie de la marche vers la guerre à travers le Moyen-Orient, en particulier contre l’Iran. Le même jour où Trump a prononcé son discours, le Pentagone a reconnu qu’il avait déployé 2000 soldats américains en Syrie – quatre fois le nombre précédemment admis – et n’avait pas l’intention de les retirer après la déroute de l’État islamique.

À la suite du discours de Trump, il y a eu de nombreux avertissements que le changement dans la politique américaine provoquera de nouvelles attaques terroristes, avec des groupes islamistes comme Al-Qaïda faisant appel à des sentiments religieux. Cela a sans doute été pris en compte dans les calculs de l’appareil de renseignement et l’armée américaine, qui saisira tout nouvel acte de terrorisme comme prétexte à une guerre à l’étranger, notamment contre l’Iran, et intensifiera les attaques contre les droits démocratiques au pays.

Le discours de Trump a rencontré une condamnation presque universelle, y compris de pratiquement tous les régimes arabes ainsi que tous les anciens alliés de Washington en Europe occidentale.

La bourgeoisie européenne voit dans l’initiative unilatérale et provocatrice de Washington une entrave à leurs intérêts, risquant de provoquer les populations musulmanes à l’intérieur de leurs frontières, tout en poursuivant une politique anti-iranienne qui leur bloquerait l’accès à des investissements et des marchés lucratifs. En même temps, il ressort clairement de la réponse des gouvernements allemand et français en particulier qu’ils utiliseront la décision de Trump comme une justification pour poursuivre leurs propres intérêts indépendants de grande puissance au Moyen-Orient et ailleurs, y compris par des moyens militaires.

Quant aux régimes arabes, leurs protestations sonnent de plus en plus creuses. La monarchie saoudienne, la dictature de l’État policier égyptien du général Sissi, la monarchie hachémite jordanienne et l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas avaient tous été informés à l’avance du changement de la politique américaine sur Jérusalem.

Il y a des informations crédibles que l’homme fort saoudien, le prince héritier Mohammed bin-Salman, avait convoqué Abbas à Riyad le mois dernier pour lui dicter les termes d’une « paix » américano-israélienne qui laisserait tout Jérusalem et pratiquement toute la Cisjordanie des colonies aux Israéliens. L’accord refuserait également aux réfugiés palestiniens le droit au retour et réduirait un « État » palestinien à un patchwork de Bantoustans discontinus dont les frontières resteraient sous contrôle israélien. Abbas aurait reçu l’ultimatum, soit d’accepter cette monstruosité, soit d’être « viré », c’est-à-dire coupé du financement saoudien dont dépend son Autorité palestinienne.

Les régimes arabes, qui ont trahi les Palestiniens d’innombrables fois au cours des 70 dernières années, n’ont aucun intérêt à s’opposer à Trump et Netanyahu. L’Arabie Saoudite et les autres monarchies sunnites réactionnaires du Golfe veulent s’allier avec eux contre l’Iran.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.