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Les victoires militaires de l’armée privée supranationale européenne Frontex contre… les migrants

6 août 2019, 07:05

Frontex, l’agence chargée des frontières extérieures de l’UE, est accusée par plusieurs médias d’avoir toléré des maltraitances commises sur des migrants par des fonctionnaires locaux et d’avoir elle-même violé les droits de l’homme lors d’expulsions.

Une enquête conjointe du site d’investigation Correctiv, du quotidien britannique Guardian et de la chaîne allemande ARD, qui diffusera son reportage mardi, reproche à Frontex de laisser des garde-frontières « en Bulgarie, en Hongrie et en Grèce » traquer les demandeurs d’asile avec des chiens, recouvrir à des sprays au poivre ou les refouler brutalement. Les trois médias disent s’appuyer sur « des centaines de documents internes de Frontex » pour étayer ces maltraitances, régulièrement « classées sans suite » par l’agence européenne, affirme ARD dans les premiers extraits dévoilés sur son site.

De plus, deux avocats accusent l’Union européenne et ses Etats membres de crimes contre l’humanité pour meurtre, torture, traitements inhumains et déplacements forcés, commis à l’encontre de migrants tentant de fuir la Libye. Dans une plainte, qui devrait être transmise lundi 3 juin à la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, ils dénoncent des politiques « visant à enrayer à tout prix les flux migratoires vers l’Europe, y compris par le meurtre de milliers de civils innocents fuyant une zone de conflit armé ». L’issue de la plainte est incertaine. La procureure n’est légalement pas tenue par les communications reçues d’individus ou d’organisations non gouvernementales (ONG).

Pour les deux avocats, en permettant le refoulement des migrants en Libye, les responsables de l’UE se seraient rendus complices « d’expulsion, de meurtre, d’emprisonnement, d’asservissement, de torture, de viol, de persécution et d’autres actes inhumains, [commis] dans des camps de détention et les centres de torture libyens ». Or, soulignent les deux avocats, les garde-côtes libyens ne sont pas tous sous le contrôle du gouvernement de Tripoli. Certains émargent aux seins de milices armées, ou nourrissent les réseaux de trafiquants.

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