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Les discontinuités révolutionnaires de la matière

25 septembre 2009, 08:08, par MOSHE

Claude Delmas dans « La bombe atomique »

La principale découverte de la physique quantique en matière de discontinuité n’est pas le caractère discontinu de la matière ou de la lumière (les quanta). L’idée atomique la contenait déjà. C’est la découverte que les phénomènes fondamentaux de la matière sont fondés sur des sauts. Par exemple, l’électron saute brutalement d’un niveau à un autre de l’atome. S’il n’en était pas ainsi, l’électron rayonnerait de l’énergie et finirait pas chuter sur le noyau de l’atome. De nombreuses expériences comme l’émission de lumière par l’atome ou le choc de matière et de lumière ne peuvent s’expliquer que par un saut quantique. La discontinuité concerne non seulement la matière et la lumière mais aussi l’énergie et le mouvement. Ils sont tout aussi fondamentalement discontinus. Plus l’interaction concerne une importante quantité d’énergie, plus le caractère brutal et révolutionnaire du changement apparaît. Heisenberg rapporte ce dialogue dans « La partie et le tout, Le monde de la physique atomique » : Bohr : « Nous savons déjà depuis vingt-cinq ans ce que signifie la formule de Planck. Nous voyons les discontinuités, les bonds, dans les phénomènes atomiques de façon très directe, par exemple sur un écran à scintillation ou dans une chambre de Wilson. Nous voyons un éclair se manifestant brusquement sur l’écran, ou encore le passage brusque d’un électron à travers la chambre de Wilson. Vous ne pouvez pas tout simplement ignorer ces phénomènes discontinus et faire comme s’ils n’existaient pas. » Schrödinger : « Si ces damnés sauts quantiques devaient subsister, je regretterais de m’être jamais occupé de théorie quantique. »

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