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Safran, un bel exemple de crash capitaliste accompagné par les syndicats

4 juillet 2020, 18:12, par Max

L’aéronautique licencie à tour de bras partout mais les syndicats se contentent d’agiter leurs stylos et leurs strapontins face aux directions des trusts qu’ils soient donneurs d’ordre ou sous traitants.
Daher supprime 1300 postes sur 10000 pour l’instant car combien de salariés vont être forcés de démissionner s’ils refusent des postes à plusieurs centaines KM de chez eux ? Et combien d’intérimaires chez ces sous traitants sont renvoyés dans leur agence d’intérim pour ’fin de mission’ comme disent les managers ?
Les plans de licenciement du secteur aéronautique sont mises en route depuis plus d’une année (renvois des précaires, de plus en plus de sanctions très lourdes pour des fautes provoquées systématiquement par les petits chefs), sans parler des plans de non remplacement des personnels partis à la retraite signés depuis des années, encore une fois par des syndicats complaisant avec le patronat.
La casse sociale est amplifiée depuis 4 mois mais elle est programmée depuis 2019 avec des annonces de rupture de contrat industriel comme ceux de Boeing avec le Leap ou avec Dassault et ses avions d’affaire. Même Airbus avait anticipé en supprimant dejà largement ses effectifs.
Le secteur aéronautique soufflait le chaud dans des salons ou soit disant des contrats mirifiques étaient décrochés et en interne , faisaient passer les messages que l’avenir était très loin d’être assuré..maintenant elle souffle le froid en prétendant mettre toute la faute sur la crise sanitaire. Quand on veut tuer son chien , on dit qu’il a la rage .
Safran ex Snecma rappelle régulièrement qu’après guerre (celle de 39/45), l’entreprise s’était reconvertie pour fabriquer des moteurs de tracteurs et même d’autres ustensiles plus utiles à la population que des moteurs d’avions.
On nous dit évidemment que l’époque était celle des nationalisations et de l’économie ’dirigée’, mais aujourd hui Safran comme Airbus Renault etc..touchent des milliards d’Euros d’argent public sans aucune contrepartie concernant les décisions liées à la production prises par les directions de ces groupes.
Cela arrange bien l’Etat de laisser ces groupes profiter de la manne d’argent publique car ni le patronat , ni l’Etat n’ont la moindre solution à l’impasse dans laquelle se trouve l’ensemble du système capitaliste...après la 2eme guerre il fallait reconstruire et surtout éviter les risques révolutionnaires comme après la 1er guerre mondiale. Aujourd hui après la chute du capitalisme , Etats et patronats détruisent les moyens de production et les forces productives c’est à dire, mettent au chômage partiel ou complet des centaines de millions de travailleurs dans le monde.
Suivant les pays, le choc est violent ou amorti pour une partie seulement des travailleurs, mais le résultat final est le même : perdre son emploi, ses revenus, sa maison, et puis quoi après ?
L’avenir n’est pas écrit à l’avance mais si nous continuons à suivre ce système , il produira de nouvelles boucheries pire qu’en 1914 ou 1939, et encore plus liberticides qu’en pleine pandémie. Pas un seul coin de la planète ne sera épargné, car le système capitaliste a mis sa main empoisonnée sur l’ensemble des relations économiques entre tous les pays , toutes les régions du monde. Pas un seul Etat est en dehors de ce système et pas un seul individu n’échappe à cet esclavage moderne .
Pas un parti , pas un syndicat, association ou mouvement écologiste, reconnait ce fait et propose à l’immense majorité des exploités de cette planète de faire ensemble les révolutions sociales mettant définitivement fin à l’exploitation, l’injustice, la faim, les maladies, la précarité, l’insécurité face à l’Etat , sa police, les mafieux et tout ce que le capitalisme produit de plus meurtrier comme les armes , depuis les missiles capable d’abattre n’importe quel avion jusqu’aux bombes nucléaires en passant par les mines anti personnels ou les grenades utilisées par les forces de l’ordre.
Les syndicats ne sont plus du tout ceux qui ont mené les luttes à la fin du 19eme siècle. Ils ne sont même plus ceux qui ont conduit la population sous les drapeaux de la 1er guerre mondiale ou ceux qui ont brisé les grandes grèves de 1936, dernier rempart contre la bourgeoisie décidée à donner le pouvoir aux fascismes afin de détruire la classe ouvrière physiquement et politiquement. Ils sont pourtant encore suffisamment nuisibles en se prétendant représenter les salariés. En effet, aux yeux de la petite bourgeoisie, ils font passer les travailleurs pour des privilégiers ce qui est faux, mensongers mais fera le socle d’une politique fasciste visant à couper les salariès des autres travailleurs, dits indépendants comme les agriculteurs, les pêcheurs et tous les journaliers qui ne travaillent pas suivant les règles sociales décidées par les multinationales.
Les ouvriers, employés, techniciens ou ingénieurs subissent ces régles de la même façon que le paysans subit l’endettement voulu par la banque. Les salariés ont été poussés à s’endetter eux aussi lourdement parfois pour se loger. Le système de subvention va aux plus gros chez les agriculteurs et laissent les petits sur le carreaux. Chez les salariés des multinationales , c’est la même chose, les fameuses aides, chômage partiel etc.. sont touchés par ces entreprises pour fermer des sites ! Par contre les salariés, qui eux ne travaillent plus ou si peu, touchent des salaires qui se rapprochent du SMIC (ou même sont en dessous) et ne permettent plus de rembourser leur emprunt et de vivre correctement.
En faisant la publicité d’accord qui annonce que 97% du salaire serait maintenu pour un salarié travaillant 40% de son temps complet, les syndicats font croire au père Noel à l’ensemble des travailleurs. Evidemment , si les profits de Safran ont permis à quelques milliers de cadres de télétravailler en conservant leur revenu à un bon niveau, ils ont perdu qd même tout un tas de primes . Mais c’est sans comparaison avec les ouvriers qui perdent des primes (comme celle de nuit) qui leur permettaient de doubler leur paye !
En temps normal, un jeune technicien ou ouvrier qualifié qui gagne 2000Euros brut touche environ 1500E net.
En ce moment, s’il ne travaille pas du tout : il touchera 1400 E brut donc moins que le SMIC qui est à 1583 Euros brut.
En net les calculs sont soi disant différents car les cotisations salariés seraient diminuées ...en même temps vu qu’aucune fiche de paye n’est vérifiable car les systèmes de calcul ne sont pas donnés aux salariès, c’est le règne du chacun pour soi. Et cela les syndicats le savent et laissent faire partout .
On le voit , leurs accords sont bidons et sont juste là pour tenter de rassurer les salariès une dernière fois ?
Il faut sortir de la léthargie syndicale qui nous mène à la catastrophe sociale.
Il ne tient qu’aux salariès de reprendre confiance en eux même et de commencer par se faire confiance entre salariés, de choisir socialement de rompre avec l’idée rassurante d’une société capitaliste permanente et qui aurait encore un petit bout d’avenir.
L’avenir ne sera que celui que nous décidons et pas celui que nous subissons. Qui accepterait l’arrivée d’un tsunami sans broncher ? un touriste qui ne sait pas pourquoi la mer se retire anormalement loin ..alors sommes nous des touristes ?

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