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Pandémie, effondrement économique et social, répression... Bizarre ? Vous avez dit bizarre ?

16 juin 2020, 03:55, par abolition du salariat

Je veux revenir sur un point à mon avis fondamental du texte cité ci-dessous :
"Cela a pour but de tenir les classes moyennes alors que le prolétariat révolutionnaire avait réussi à se hisser sur la scène politique depuis des mois et plus d’un an.
Le capitalisme n’a plus de ressources pour un projet de société permettant de maintenir un développement de la population, mais il a suffisamment de ressources pour rallier à lui les classes hésitantes entre la classe capitaliste et le prolétariat.
La gestion de la crise capitaliste avec mise en avant de la pandémie depuis des mois a permis à la bourgeoisie de déployer, au moins en France, une politique de ralliement à elle des classes moyennes. La question qui se pose maintenant au prolétariat révolutionnaire est de savoir comment rallier la petite bourgeoisie au prolétariat révolutionnaire pour triompher face au grand capital qui se sait à bout de course mais qui fait tout pour rester dans la course
."

La coupure est nette , physique autant que morale. La petite bourgeoisie (ou classe moyenne) télétravaille, ou a fait faillite en se coupant de la classe ouvrière qui elle chôme et voit son salaire fondre comme neige au soleil. Pourtant, la même réalité est annoncée pour les deux : les menaces de fermetures d’usines, d’entreprises ou bien des fermetures fermement annoncées bien à l’avance dans 6mois, 1an, 2an etc...mais le même résultat est faussée par tous les décalages voulues par la bourgeoisie dirigeante.
Maintenant la petite bourgeoisie doit choisir qui va la défendre , la sauver ? L’Etat ? fort de son autoritarisme et finalement de son interventionnisme économique supposé limité la grande faillite ?
Oui beaucoup de petit bourgeois sortent de cette crise endurcis et prêt à défendre leur Etat qui prétend avoir tout fait pour les sauver ! Mais en même temps beaucoup d’autres pourront encore plus se sentir prolétarisés...ou menacés de l’être.
Voilà le principal piège dressé devant la petite bourgeoisie quand le monde entier bascule vers la révolution sociale car le prolétariat et la bourgeoisie n’ont plus que ce choix devant eux.
Le fascisme prend sa source dans les défaites (depuis des décennies) sans vrais combats que le réformisme impose à la classe ouvrière .
Si la classe ouvrière continue a donné sa confiance aux bureaucraties syndicales ou aux partis réformistes (même radicaux comme l’extrème gauche) , alors la petite bourgeoisie n’aura plus aucune raison de se tourner vers elle et une autre perspective que celle de la guerre nationale proposée par l’Etat de la grande bourgeoisie impérialiste.
Pourtant dans le monde entier, les bureaucraties ouvrières sont contestées et dépassées même par des vagues régulières de mouvements auto-organisés et indépendants de ces vieilles institutions depuis longtemps contre révolutionnaires.
L’expérience récente de ces évènements remarquables de la lutte de classes ne peut pas s’effacer en 3 mois de dictatures sanitaires.
L’histoire n’est donc pas du tout écrite à l’avance car même si la guerre de classe connait une brutale accélération, qui peut dire à l’avance que la dernière boucherie capitaliste ne va pas déboucher sur une des plus internationales révolutions sociales qu’on ai connut ?

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