Accueil > ... > Forum 5101

Débat sur la crise mondiale avec les groupes d’extrême gauche

7 novembre 2010, 15:56, par Max

La crise du NPA : ce sont des positions diamètralement opposées :

Le NPA prépare son congrès et fait discuter en interne et publiquement son texte sur la crise : lire ici

Mais opposées ne veut pas dire que l’analyse de la crise est juste.
Voir ci dessous quand il est dit : "La crise actuelle est la plus grave depuis 1929."
Quelque chose peut être grave,ou très grave, mais inexpliqué c’est plus génant, car comment y voir le début d’un remède.

"Position 2
Face à la faillite capitaliste : la nécessité du socialisme
La crise actuelle est la plus grave depuis 1929. Or celle-ci n’avait pu être résolue que par la guerre mondiale et les destructions qu’elle causa.
C’est à des bouleversements à cette échelle que notre congrès doit préparer le NPA. Le débat sur la crise doit nous permettre d’en comprendre les mécanismes, leurs conséquences, et nous aider à définir une orientation qui y réponde.

Crise du capitalisme, pas du libéralisme
Dans les années 1980, les principales puissances impérialistes ont engagé un tournant économique « libéral ». Dans une situation de stagnation économique, l’objectif était de parvenir à une remontée des taux d’exploitation, donc revenir sur toute une série de concessions faites antérieurement aux travailleurs (le « modèle social » de l’après-guerre) et faire sauter toute une série d’entraves aux mouvements du Capital.
Ce tournant, rendu possible par les défaites ouvrières des années Thatcher-Reagan, dans un contexte de concurrence internationale accrue et de ralentissement économique, aboutit à une modification importante des rapports sociaux et économiques.
Mais en fait, la crise n’a pu être contenue que par un endettement de plus en plus extravagant : les dettes des USA et des pays d’Europe ont maintenu artificiellement l’économie et les profits. Cela n’a pas empêché les crises financières de se succéder, pour éclater en crise mondiale : la dette était devenue incontrôlable, les risques trop importants pour les banques, en particulier pour les prêts dans l’immobilier américain, victime d’une forte surproduction.
Depuis la crise s’est déployée, en particulier dans le secteur de l’automobile, aussi soumis à une forte surproduction, et dans les pays capitalistes les plus fragiles (Grèce, Espagne, Irlande, Islande…). Pour faire face, il a fallu encore recourir à l’endettement (la dette publique de la France est ainsi passée de 63, 7 % du PIB en 2007 à 78, 1 % en 2009).
C’est donc à une guerre de classes encore accentuée qu’il faut se préparer. Partout, les gouvernements attaquent retraites et services publics, réduisent les salaires des fonctionnaires (5 % en Espagne, 3 % en France). Les patrons licencient et le chômage explose.
La bataille sur les retraites en France n’est que le début de nombreuses luttes de classe.

La seule alternative : le socialisme !

Le PS et le Front de gauche revendiquent une politique « keynésienne » : on augmenterait les salaires, les dépenses de l’État pour stimuler l’activité et le tour serait joué. Mais cela n’aboutirait qu’à creuser encore les déficits et ne mènerait en pratique qu’à de nouvelles attaques contre les couches populaires ! En fait, parvenus au pouvoir, ces réformistes s’aligneraient sur le diktat des capitalistes comme leurs homologues espagnols ou grecs. Quand le système est en crise profonde, il n’y a pas de place pour une politique réformiste.
Face à ces utopies, nous devons incarner une radicalité anticapitaliste. La seule issue est de renverser le capitalisme, de mener une politique économique axée sur la satisfaction des besoins sociaux, de s’engager dans la voie du socialisme.
Dans ce contexte, le NPA doit combiner une stratégie pour les luttes face au renoncement des directions syndicales et de la gauche officielle, avancer des mots d’ordre anticapitalistes et populariser un projet socialiste.
Il nous faut une plateforme anticapitaliste : interdiction des licenciements, répudiation de la dette publique, échelle mobile des salaires, défense des acquis menacés (retraites, enseignement, etc.), et aboutissant au mot d’ordre de gouvernement des travailleurs, seule possibilité pour mener une telle politique.
Le document Nos réponses face à la crise, présenté par les positions 1 et 3, défend une analyse tronquée de la crise de surproduction actuelle et tend à la réduire à une crise financière ainsi que le défendent les « anti
libéraux ». Les ambiguïtés de la partie « démocratie » sont aussi évidentes : on réduit le changement social à plus de démocratie (plus de cogestion…) dans les entreprises et à des évolutions institutionnelles, dans le cadre du système. Ce document ressemble plus à un programme de gouvernement PG-compatible qu’à un programme d’action pour les luttes, pour la prise du pouvoir par les travailleurs.
Notre congrès devra donc poursuivre le débat pour doter notre parti du programme socialiste, révolutionnaire, dont nous avons besoin. Les luttes actuelles en illustrent la nécessité et l’actualité."

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.