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Argentine, Bolivie, Equateur, Brésil

13 octobre 2009, 15:54, par Ramiro

Bonjour je vous envoi un nouvel article sur ce qui se passe en Equateur. Je suis en désacord politique avec cet article comme avec la plupart de ceux que j’envoi mais ils valent la peine d’être lu . Car les dirigeants des organisations indigènes ont le même rôle que les bureaucrates syndicaux et politiques.

Equateur : Correa tente de freiner un soulèvement indigène

02-10-2009
Les indigènes d’Équateur, qui ont participé à la chute de deux présidents dans la dernière décennie, ont mésestimé hier un appel du président Rafael Correa à dialoguer après une violente répression pour déloger un pont, répression qui a fait un mort et 40 blessés, selon la version officielle.

"S’il y a un mort il n’y a pas de dialogue", a déclaré la dirigeante Lourdes Tiban. "Il est difficile que le mouvement indigène revienne au dialogue avec le gouvernement. Correa nous emmène à une guerre civile" a dit Tiban, membre de l’Assemblée Législative pour Pachakutik (bras politique des aborigènes).

"S’il y a un mort il n’y a pas de dialogue et il y aura seulement une révolution des peuples indigènes", a prévenu à son tour Humberto Cholango, président de l’Ecuarunari (natifs de la sierra andine). "Nous nous déclarons en mobilisation pour le changement et la révolution", a-t-il souligné.

Cependant, Correa a écarté hier la responsabilité de la police dans la mort du professeur indigène dans les manifestations de mercredi, signalant que cette force n’utilise pas des plomb et a insisté sur son appel au dialogue sur l’accès à l’eau et l’exploitation minière et pétrolière.

Il a déclaré que la police est arrivée désarmée pour déloger un pont stratégique qui avait été pris par des natifs à Macas, capitale de la province amazonienne de Morona Santiago (sud-est).

"Cette victime est une victime de la violence", a dit Correa dans une interview depuis la maison de gouvernement. Le mandataire équatorien a dénoncé qu’une radio communautaire a convoqué des indigènes armés de lances empoisonnées et de bouteilles et sur le pied de guerre à protester.

Cholango a déclaré que les dirigeants de la Confédération des Nationalités Indigènes d’Équateur (Conaie) se réunira aujourd’hui dans l’Amazonie pour analyser l’appel du mandataire à converser dans la Maison de Gouvernement à Quito.

"Nous allons évaluer", a dit Cholango. "Si nous acceptons, nous dialoguerons mais sans conditions."

Les natifs amazoniens ont continué de protester à Macas dans le cadre d’un soulèvement de la Conaie lundi dernier, comme ont expliqué leurs leaders, en défense des ressources naturelles. La principale organisation d’aborigènes qui a bloqué partiellement quelques routes, a décidé au bout de 24 heures de suspendre la protestation pour dialoguer avec le gouvernement, ce qui a été rendu compliqué devant la persistance des manifestations des amazoniens alléguant un manque de garanties pour une conversation avec Correa.

La Conaie qui refuse la politique du gouvernement sur les mines, le pétrole et l’eau a rapporté à son tour deux morts natifs et neuf autres blessés.

La femme du gouverneur de Morona Santiago, Sonia Ortega, a déclaré que la situation dans cette province était devenue insoutenable devant l’attitude violente des manifestants. Lundi, en plein soulèvement de la Conaie, Correa a minimisé la protestation et l’a qualifiée d’ "échec complet".

Les indigènes s’opposent à un projet de loi sur l’eau pour considérer que la ressource sera privatisée parce qu’elle sera sous le contrôle des secteurs électriques et miniers, ce que nie le gouvernement. Ils refusent aussi les plans officiels pour l’exploitation des mines et du pétrole à grande échelle dans leurs territoires.

La Conaie a participé aux renversements des mandataires Abdala Bucaram (février 1997) et Jamil Mahuad (janvier 2000) durant la durant la décennie dans laquelle l’Équateur a été le pays le plus instable de la région. Elle a aussi fait partie du gouvernement de Lucio Gutierrez, à qui elle a retiré son appui quand celui-ci a commencé à adopter des politiques néolibérales. La Conaie a toujours maintenu une relation tendue avec Correa, qu’elle accuse de ne pas défendre les intérêts des peuples originaires. Les organisations pensent que 30 pour cent de la population équatorienne (14,1 millions) est indigène, bien que leur poids électoral soit significativement moindre.

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