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La crise frappe les travailleurs de l’Automobile, en France comme dans le monde

17 mars 2009, 16:16, par Max

Le système d’intercontrat dont on parle dans l’aticle ci-dessous était déjà une forme de chômage technique déguisé qui se terminait souvent par le licenciement ou la démission du salarié sous traitant qui était resté chez lui trop longtemps sans mission. A l’époque la sous traitance était une forme de précarité adapté à des techniciens et ingénieurs pour les rassurer et ne pas les mettre au même rang que les ouvriers dans les agences d’intérim.
Pourtant la situation de ces travailleurs n’est fondamentalement pas différente des autres travailleurs : le chomage technique puis les licenciements attendent au bout du compte tout le monde. Le patronat, avec ou sans accord des syndicats , veut surtout étaler les attaques en divisant les travailleurs !

Conseil en technologies : les sociétés abordent 2009 avec prudence
(extrait du journal l’Usine Nouvelle)
16/03/2009

Crise oblige, les sociétés de conseil en technologies, quoique toujours vigoureuses, rivalisent de prudence pour les mois à venir. Certaines envisagent d’avoir recours au chômage partiel, rompant avec la tradition des intercontrats pour leurs salariés entre deux missions.
A la lecture des derniers bilans des spécialistes du conseil en technologies et de la R&D externalisée, force est de constater qu’il n’y a pas encore péril en la demeure, même si la tendance est parfois à la baisse sur les bénéfices (les « arrêts brutaux de projets dans l’automobile » expliquant en partie cette tendance, selon eux). Dernier exemple en date : Altran - 17 500 salariés en 2007 - a publié ce jour un chiffre d’affaires de 1,65 milliard d’euros pour l’année 2008, en progression de 3,7% en un an. Hors dépréciations d’actifs, son résultat net ressort à 39,7 millions d’euros (+7%) mais il est en repli de moitié en prenant en compte lesdites dépréciations, à 11,4 millions d’euros.

Ses concurrents ne semblent pas davantage souffrir de la morosité ambiante. Alten - 10 480 salariés - a vu son chiffre d’affaires grimper de 20,8% en 2008, à 846,3 millions d’euros, et son résultat net a gagné 27%, à 54,5 millions d’euros. Les ventes d’Akka Technologies - 5 300 collaborateurs - se sont envolées de 62% l’an dernier, à 381,5 millions d’euros (17% hors Coframi, une société de services entrée dans son giron en 2007). Celles de SII ont cru de 19,91% sur les neuf derniers mois (127,90 millions d’euros), tandis qu’Assystem - 9 470 salariés - doit se contenter d’une petite hausse de 3% de son chiffre d’affaires en 2008, à 672,1 millions d’euros.

La prudence est de mise

Pas d’inquiétudes à court terme, donc. Reste que les toutes les sociétés font état d’un ralentissement au dernier trimestre et multiplient les mises en garde sur l’année à venir. Tout en maintenant son objectif de croissance organique de 15%, SSI signale par exemple que « certains clients réduisent ou échelonnent leurs investissements, ce qui conduit SII à enregistrer une augmentation de son taux d’intercontrat ». Alten prévient de son côté que « le premier semestre sera consacré à la mise en place des mesures nécessaires pour limiter l’impact de la crise et pour s’adapter à l’environnement afin de maintenir un niveau de marge annuelle qui reste satisfaisant dans le contexte actuel. »

Chômage partiel

Altran et Assystem - dont les taux de croissance sont plus mitigés - parlent quant à eux déjà de chômage partiel pour leurs salariés en intercontrat dans des branches industrielles en difficulté. « Dans les secteurs fortement affectés par la crise économique (automobile, naval, technologies, industries), le groupe adapte son organisation afin de réduire ses coûts indirects. Il prend des mesures visant à limiter l’impact de la baisse d’activité attendue notamment avec du chômage partiel et la poursuite du programme de formation afin de redéployer une partie des effectifs vers les secteurs les plus porteurs », signale Assystem dans un communiqué. Lors d’une conférence téléphonique, Yves de Chaisemartin, PDG d’Altran, a lui estimé ce matin que son groupe ne serait « pas tout à fait responsable [s’il] n’étudiait pas cette opportunité », précisant que seule une quarantaine de consultants sont pour l’instant concernés.

Signalons enfin que certaines associations professionnelles militeraient actuellement pour obtenir un assouplissement des règles permettant d’avoir recours au chômage partiel, comme l’ont révélé nos confrères du MagIT. Contacté, Emmanuel Arnould, président du Geicet (Groupement européen de l’ingénierie et du conseil en technologies), se déclare favorable au chômage partiel « lorsqu’il permet d’éviter de procéder à des licenciements », signalant que, malgré leurs bilans encourageants, les sociétés de conseil en technologies doivent « se préoccuper de l’avenir. »

S’agissant d’une industrie de main d’oeuvre, où l’intercontrat est une situation répandue, on peut néanmoins craindre des débordements. Mais des garde-fous sont en place pour éviter la mise au chômage partiel de tous les intercontrats. Selon lui, chaque procédure reste en effet « soumise à autorisation administrative » de la part des pouvoirs publics.

Christophe Dutheil

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