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Lutte sociale en France : le 29 janvier ... et après

30 janvier 2009, 01:42, par Max

C’est juste sur le fond, et nous pouvons remarquer que le secteur privé était bien représenté même si c’est très loin de correspondre à la situation économique et social que subissent bon nombre de travailleurs.
Pour rectifier un chiffre, 100000 est le nombre de manifestants à Paris, et il semble que sur l’ensemble de l’hexagone, ce nombre soit proche du million...
Là ou je ne suis pas d’accord, c’est qu’on ne peut pas savoir à l’avance si un secteur, une entreprise ou une région fortement touchée par les licenciements ou le chomage technique, ne va pas connaître une grève qui dépasse la simple journée de protestation.
Des militants, même peu nombreux, devraient y proposer, justement après cette journée du 29, une perspective qui correspondent à la préoccupation des travailleurs quelque soit leur statut, profession etc..et en ayant l’objectif d’entraîner de plus en plus de monde, y compris dans des petites entreprises et dans des secteurs plus rétissants aux revendications ouvrières, comme les agriculteurs, les artisans et les petits commercants.
En tout cas notre tract sur la crise et la situation mondiale a eu un très bon acceuil, d’autant que les organisateurs officiels de la manif-les syndicats- n’avaient rien à dire et à distribuer.
Certains cortèges de la CGT ont surpris par le ton radical.
On a pu entendre de vieilles chansons révolutionnaires et les gens reprenaient volontiers ces couplets contre les patrons et les bourgeois, y compris sur des rytmes plus actuels.
Mais ce n’est pas le tout de donner envie ...quand au final les perspectives n’y sont pas.
Chérèque a beau dire que les manifs étaient "historiques depuis 20 ans", il va avec d’autre s’empresser de négocier des "moindres" reculs pour tous les travailleurs et chomeurs.
LA gauche réformiste ou anti-capitaliste s’est donc mise en ordre de marche contre la droite, mais l’union contre Sarkozy n’est pas plus le problème n°1, qu’avant.
Les attaques du monde capitaliste ne vont pas se résoudre ni dans les urnes, ni par des promenades festives dans les rues.
Les grèves "qui se voient" sont celles qui sont dirigées par les grèvistes eux mêmes et qui ont la force de convaincre et d’entrainer les hésitants, ceux qui n’ont jamais fait grève, ceux qui sont méfiants à juste titre des organisations syndicales et politiques, ceux qui ont peur de perdre leur boulot,ceux qui n’ont pas confiance dans leur capacité à changer la société, les lois, et le pouvoir quasi religieux que se donne les patrons et leur sous fifre.
Par contre comme en 1936 ou 68, l’occupation des usines et des lieux de travail est un moyen de s’organiser, discuter et remettre en cause la propriété privé des patrons, actionnaires et rentiers, dont la fortune n’est que le produit de l’exploitation et aussi on le constate de manière éclatante en ce moment, le résultat de perfusion de milliards pris dans les caisses publiques.
L’état vient au secours des patrons mais fait la chasse aux chomeurs et aux travailleurs qui se défendent.
C’est l’etat des riches et des bourgeois, qui défend son système économique.
Les communards de 1871 ont remplacé pendant 3 mois cette état par leurs propres orgaisations qui ont fait fonctionner les services essentiels à la population.
Ces communards nous ont enseigné que les ouvriers avaient les capacités de se passer des politiciens professionnels, des patrons et des propriétaires, pour s’occupper enfin de leur propre vie.
Mais que font d’ailleurs tous ces personnages en ce moment ?
Pendant que l’assemblée se prépare à continuer d’envoyer encore plus de militaire français à l’étranger, c’est aussi l’ensemble des Etats du monde du plus puissants au moins, qui se concertent pour faire la guerre ou soutenir des massacres contre des populations en lutte contre la misère et la crise permanente d’un système qui jette des millions de travailleurs hors des usines, des villes ou des campagnes, sans la moindre ressource ou si peu.
Les militants d’aujourd’hui 29 janvier devraient donc choisir entre le développement de nouvelles barbaries et le combat résolu contre la classe des exploiteurs par delà les frontières, quelles soient entre les pays, les régions, les professions, les entreprises et les corporations.

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