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Guinée : il pleut des balles sur Conakry

29 septembre 2009, 17:54, par MOSHE

Guinée : il pleut des balles sur Conakry

mardi 29 septembre 2009

Le 28 septembre, jour anniversaire de l’indépendance guinéenne, des milliers d’opposants s’étaient réunis dans un stade de Conakry pour dénoncer la probable candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à la présidentielle de janvier 2010. Le rassemblement, interdit, s’est fini dans un bain de sang, relate le journal burkinabé. Les forces de l’ordre ont ouvert le feu et tué au moins 87 personnes. Après le coup d’Etat perpétré en décembre 2008, Mr Dadis avait promis de ne pas se présenter à la présidentielle pour assurer une transition pacifique.

Le capitaine Camara, qui s’inscrit dans le sillage de ses prédécesseurs, ne fait que déterrer les vieilles méthodes bien connues des Guinéens. Sékou Touré [au pouvoir de 1958 à 1984] et Lansana Conté [de 1984 à 2008] avaient réussi à se maintenir au pouvoir grâce à ces méthodes. Mais, aujourd’hui, personne n’est dupe. Le général Conté, qui avait pris le pouvoir après la mort de Sékou Touré, avait promis de partir dès qu’il aurait redressé la situation économique catastrophique dans laquelle se trouvait alors la Guinée. Et il est resté vingt-quatre ans au pouvoir. Le capitaine Dadis Camara [lors du décès de Lansana Conté, il a pris le pouvoir à l’issue d’un coup d’Etat], qui est arrivé pratiquement dans les mêmes conditions à la tête du pays, ne partira pas facilement non plus. Cette menace de menées subversives contre la Guinée n’est en réalité qu’une diversion.

La junte cherche tout simplement à gagner du temps en empêchant la tenue des élections. Elle vise, à travers, cette menace supposée, à occuper les militaires tout en les éloignant de la capitale, Conakry. Ce qui permet au chef de la junte et à ses principaux lieutenants d’éliminer tout risque de coup d’Etat militaire tout en justifiant, aux yeux, de la communauté internationale, le report du scrutin. Mais, aujourd’hui, les travailleurs guinéens ne croient plus aux discours guerriers ni à une menace émanant des pays voisins.

Les peuples en ont assez des dictatures militaires, en Afrique comme ailleurs, dictatures qui cachent celles des riches et des oppresseurs de toutes sortes.

Pour en finir, il ne suffit pas d’une bonne opposition "démocratique" comme l’a montré l’exemple malien. Il faut que le peuple travailleur prenne le pouvoir

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