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Haïti menacé par la pluie car les aides et les logements n’arrivent pas

27 mars 2010, 21:57, par ayiti

Plusieurs camps sont dépourvus de tentes, portant leurs occupants à construire des taudis en toiles, en tôles, en bois ou en prélarts. L’image présentée est aussi hideuse que grotesque. Les personnes vivant dans les camps font face à plusieurs problèmes d’ordre hygiénique tels que : insalubrité, odeur nauséabonde, eaux stagnantes, etc. Des latrines mobiles installées par des institutions telles que Jordan Entreprise Development Corporation (JEDCO), Action Contre la Faim (ACF), Pyramid, sont placés dans plusieurs camps. Si au début, la population se plaignait du manque de latrines, force est de constater qu’aujourd’hui, le nombre a considérablement augmenté. Cependant, le nettoyage de certaines de ces installations ne se fait pas sur une base régulière, provoquant ainsi le dégagement d’une odeur pestilentielle. De plus, les latrines mal utilisées, sont sales et repoussantes.

Les victimes, tous sexes confondus, prennent leur bain en plein air, sans intimité aucune, faute d’installations sanitaires destinées à cet effet. Pour la cuisson des aliments, nombreuses sont les familles qui utilisent le bois, affectant davantage l’environnement du pays déjà précaire. Les eaux ménagères utilisées par les familles sont non drainées, constituant des nappes stagnantes générant des insectes dont des moustiques provoquant des maladies contagieuses telles que la malaria. De plus, la Lucilia sericata, connue encore sous le nom de Mouche Verte, dont la larve joue un rôle important dans l’élimination des cadavres, propage des microbes hautement nocifs pour la santé.

Dans un premier temps, la distribution de l’aide avait du mal à être coordonnée au point que les forces onusiennes et américaines héliportées ont choisi de lâcher les kits alimentaires aux victimes du séisme, dans un désordre généralisé.

Lorsqu’il a fallu se pencher sur la meilleure méthode de distribution de l’aide, plusieurs organisations internationales ont introduit la technique des cartes annexée généralement au choix des personnes, basé sur le sexe, avec une préférence féminine. En ce sens, des cartes sont distribuées aux victimes la veille ou le jour-même de la distribution.

Cependant, cette distribution de cartes se fait n’importe où, n’importe quand, le plus souvent hors des camps, dans l’opacité la plus totale, sans coordination et sans planification aucune. Les distributeurs varient : il peut s’agir d’agents de la PNH, d’employés des mairies et de membres des comités de gestion des camps, dans une moindre mesure.

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