Des grèves en ricochet, mais pas l’auto-organisation :
Et c’est bien le problème : autant l’idée de la grève est acquise dans bien des entreprises pour "faire pression sur les patrons", autant celle de ne pas laisser le gouvernail au syndicat, n’est pas du tout évidente. Et quand bien même elle serait dans l’air, il faudrait des militants, pas seulement des révolutionnaires mais des travailleurs convaincus préalablement de la nécessité de cette auto-organisation et décidés à la mettre en pratique.
ci dessous un article de la Voix du Nord
La persistance de la grève chez Faurecia Auchel a eu raison de la production des Yaris, à Onnaing.
mardi 12.05.2009,
Trois semaines après la fin d’un mouvement social considéré comme historique chez Toyota Onnaing, puisqu’il a mis fin au « tabou » de la grève, la production des Yaris est de nouveau perturbée. Cette fois, c’est la persistance d’un conflit extérieur, chez l’un des fournisseurs du constructeur nippon, Faurecia Auchel, qui a provoqué l’arrêt des chaînes hier et la mise au chômage partiel des trois équipes.
La grève de quinze jours, qui prit parfois des tours violents en avril - notamment quand le vice-président du site, le désormais fameux Toshiyuki Nonaka, admonesta les « fauteurs de trouble » -, aura au moins servi à ça, observe Éric Pecqueur, fer de lance de la CGT. À l’entendre, il aurait suffi, jeudi, que la direction émette l’idée de « nous faire pointer en récupération », pour que les assemblées générales se multiplient et que la menace d’une nouvelle grève se profile. Finalement, les organisations syndicales ont obtenu gain de cause hier, lors d’un CE : les salariés ont bien été pointés en chômage partiel, de surcroît aux conditions qu’ils étaient parvenus à arracher le 20 avril, à 95 % du salaire net.
Vu la pénurie de pièces venant d’Auchel - Faurecia fournit Toyota en panneaux de porte - il apparaissait comme une évidence, dès la semaine dernière, que les chaînes de production ne tourneraient pas lundi chez le constructeur nippon. Les équipes du matin, d’après-midi et de nuit ne sont donc pas venues travailler. Ce sera de nouveau le cas pour l’équipe jaune ce matin, qui en a été informée hier à 18 h (tout comme l’équipe de nuit) via un numéro vert ouvert aux salariés. Le prochain message, que la direction laissera ce matin à 10 h, concernera l’équipe d’après-midi, et ainsi de suite. « C’est tout ce que l’on peut faire, nous n’avons pas de visibilité », plaidait Christelle Blandin, responsable du département communication de Toyota, dans l’attente de nouvelles d’Auchel. La gestion en interne des problèmes d’approvisionnement - l’usine onnaingeoise s’est récemment fournie en panneaux de porte au Japon - n’aura donc duré qu’un temps. « C’était une solution temporaire et ponctuelle. » Pourvu que la rupture de stocks le soit tout autant ! •
Des grèves en ricochet, mais pas l’auto-organisation :
Et c’est bien le problème : autant l’idée de la grève est acquise dans bien des entreprises pour "faire pression sur les patrons", autant celle de ne pas laisser le gouvernail au syndicat, n’est pas du tout évidente. Et quand bien même elle serait dans l’air, il faudrait des militants, pas seulement des révolutionnaires mais des travailleurs convaincus préalablement de la nécessité de cette auto-organisation et décidés à la mettre en pratique.
ci dessous un article de la Voix du Nord
La persistance de la grève chez Faurecia Auchel a eu raison de la production des Yaris, à Onnaing.
mardi 12.05.2009,
Trois semaines après la fin d’un mouvement social considéré comme historique chez Toyota Onnaing, puisqu’il a mis fin au « tabou » de la grève, la production des Yaris est de nouveau perturbée. Cette fois, c’est la persistance d’un conflit extérieur, chez l’un des fournisseurs du constructeur nippon, Faurecia Auchel, qui a provoqué l’arrêt des chaînes hier et la mise au chômage partiel des trois équipes.
La grève de quinze jours, qui prit parfois des tours violents en avril - notamment quand le vice-président du site, le désormais fameux Toshiyuki Nonaka, admonesta les « fauteurs de trouble » -, aura au moins servi à ça, observe Éric Pecqueur, fer de lance de la CGT. À l’entendre, il aurait suffi, jeudi, que la direction émette l’idée de « nous faire pointer en récupération », pour que les assemblées générales se multiplient et que la menace d’une nouvelle grève se profile. Finalement, les organisations syndicales ont obtenu gain de cause hier, lors d’un CE : les salariés ont bien été pointés en chômage partiel, de surcroît aux conditions qu’ils étaient parvenus à arracher le 20 avril, à 95 % du salaire net.
Vu la pénurie de pièces venant d’Auchel - Faurecia fournit Toyota en panneaux de porte - il apparaissait comme une évidence, dès la semaine dernière, que les chaînes de production ne tourneraient pas lundi chez le constructeur nippon. Les équipes du matin, d’après-midi et de nuit ne sont donc pas venues travailler. Ce sera de nouveau le cas pour l’équipe jaune ce matin, qui en a été informée hier à 18 h (tout comme l’équipe de nuit) via un numéro vert ouvert aux salariés. Le prochain message, que la direction laissera ce matin à 10 h, concernera l’équipe d’après-midi, et ainsi de suite. « C’est tout ce que l’on peut faire, nous n’avons pas de visibilité », plaidait Christelle Blandin, responsable du département communication de Toyota, dans l’attente de nouvelles d’Auchel. La gestion en interne des problèmes d’approvisionnement - l’usine onnaingeoise s’est récemment fournie en panneaux de porte au Japon - n’aura donc duré qu’un temps. « C’était une solution temporaire et ponctuelle. » Pourvu que la rupture de stocks le soit tout autant ! •