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Le 20 février, la manifestation gagne le Maroc

18 février 2011, 04:25, par Robert Paris

Rappelons la dictature anti-ouvrière

un exemple parmi tant d’autres...

La répression à Khouribga contre les mineurs de l’OCP

Des dizaines de blessés, une quinzaine (dont deux membres du bureau syndical) se trouvent toujours à l’hôpital, 3 sont dans un état jugé très grave (parmi eux Ennadmi Rachid membre du bureau syndical).

C’est le résultat de l’intervention sauvage de diverses forces de répression contre le sit in organisé aujourd’hui jeudi 25 février 2010 par les 850 mineurs licenciés abusivement par l’OCP, le premier groupe économique marocain (organisme public).

Rappelons que les autorités ont interdit le sit in qui devrait avoir lieu le vendredi 20 février 2010 devant les locaux administratifs de l’OCP à Khouribga, et qu’elles ont réprimé sauvagement la marche organisée le mardi 23 février vers la préfecture de Khouribga.

En ce moment même ( 16h07 du 25/02/2010) des centaines d’ouvriers sont regroupés devant l’hôpital de la ville.

Un autre exemple...

Le 25 avril 2008, une manifestation de 3000 étudiants a lieu à Marrakech pour protester contre l’intoxication alimentaire ; pour la revalorisation des bourses d’étude à 1500 dirhams ; l’amélioration des conditions d’hébergement ; ou encore la gratuité des repas et du transport pour les étudiants de condition modeste. A l’issue de la manifestation, 11 étudiants sont arrêtés. La sentence vient de tomber : au total, 24 ans de prison ferme et 60 000 dirhams d’amendes (soit 6000 euros).

Ou encore le premier mai 2007

1er mai : répression anti-syndicale au Maroc

Le 1er mai n’était pas une fête pour tous. Certains travailleurs et militants associatifs ont dû continuer la célébration dans des commissariats de police.

Lors de la fête du travail, l’AMDH a signalé à Agadir, à Laksar El Kébir et ailleurs des interpellations de certains syndicalistes par la police.

Selon l’association, des syndicalistes de l’UMT ont été arrêtés à Agadir juste après le défilé du 1er mai. Il s’agit de : Abderrahim Karrab (ouvrier agricole, membre du bureau national du Syndicat National des Ouvriers Agricoles affilié à la Fédération National du Secteur Agricole/ UMT), Elhoussine Oulhouss (syndicaliste membre de la Fédération Nationale de l’Enseignement FNE de l’UMT, président de la section de l’AMDH à Biougra) ainsi que Elmehdi Elkerkouch, Mustapha Elgarouaz (élèves, membres de l’AMDH, manifestants dans le cadre de la coordination contre la cherté de la vie ainsi que Mustapha Fathi (syndicaliste membre de la Fédération Nationale de l’Enseignement FNE de l’UMT, membre de la section de l’AMDH à Biougra).

Selon un communiqué de l’AMDH, Oulhous, Fathi et Elgarouz ont été mis en garde à vue et maltraités avant d’être relâchés. Les deux autres, Kerrab et El Kerkouch, sont détenus et poursuivis pour atteinte aux valeurs sacrées du Royaume.

A Laksar El Kébir, des syndicalistes de l’UMT ont dû fêter le 1er mai chez la police. Il s’agit de Hmihem Mohamed, secrétaire général de la section locale de l’UMT. Ce dernier a été arrêté chez lui le 1er mai à 15h. Il s’agit également de Merroune Mohamed, membre de la commission administrative de la fédération des collectivités locales ainsi que de Titouani Youssef, membre du bureau local du syndicat des collectivités locales et président de la section de l’AMDH de Laksar Lakbir. Merroune et Titouani ont été convoqués par la police. Les trois syndicalistes interpellés sont membres de Annahj Addimocrati.

A Chefchaouen, une soirée culturelle et musicale qui devait être organisée par l’UMT a été interdite par les autorités selon un communiqué de la section locale du syndicat. Cette décision exaspère les militants de la région parce qu’elle n’est même pas justifiée, comme le souligne un communiqué commun signé par l’UMT, Annahj, l’AMDH et le PSU.

En juin 2010...

A l’Université d’Agadir, les étudiants ont répondu à cette maneouvre par le boycott des examens. En réponse à cette annonce, le pouvoir a fait investir l’université par les forces de l’ordre, objectif : semer la terreur, brutaliser les grévistes, arrêter les éléments combattifs !

Plusieurs étudiants sont blessés, dont une en état grave. 10 étudiants sont poursuivis, et la liste risque de s’allonger. 5 sont maintenus en détention, dans le triste bagne d’Inezgane.

Les prolétaires, victimes de l’arbitraire organiseront le vendredi 26 février 2010 un sit in de protestation devant les locaux administratifs de l’OCP à Khouribga.

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