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Le capitalisme nucléaire français tue, lui aussi !!!

17 septembre 2012, 22:15, par Max

Dans un communiqué de Presse, la Coordination antinucléaire du sud-est entend briser le mur du silence qui entoure la mort de José et les atteintes physiques et psychiques des autres salariés victimes de l’accident nucléaire de la Centraco (Socodei) à Marcoule du 12 septembre 2011.

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12 sept 2012, un an après l’accident nucléaire de Centraco (Socodei) à Marcoule, où en sommes-nous ?

Rappel des faits : Le 12 septembre 2011, l’unité de fusion de déchets radioactifs métalliques Centraco était le théâtre d’une explosion qui a entraîné la mort d’un salarié, d’origine espagnole âgé de 51 ans, brûlé à 85% un autre salarié dont les jours étaient en danger, blessé plusieurs autres personnes.

Les autorités ont déclaré qu’il s’était agi d’un accident industriel et non nucléaire, le four ne traitant à ce moment là que des matériaux faiblement contaminés, et qu’il n’y avait donc pas eu de rejets radioactifs.

Les mensonges : Il est apparu rapidement qu’on avait trompé le public en diffusant de fausses informations. Sous la pression de la Criirad, il a fallu reconnaître que le four accidenté contenait en fait 500 fois plus de radioactivité que l’exploitant ne l’avait déclaré ce qui avait été validé aussitôt par les autorités ! De son coté des militants du CAN 84 ont pu mesurer une augmentation significative de la radioactivité à Avignon et alentours pendant quelques heures (plusieurs fois le fond continu habituel).

Par ailleurs c’est dans un cercueil plombé qu’a été enfermée la malheureuse victime, et c’est à l’hôpital militaire de Paris, celui de Percy-Clamart, pouvant traiter les victimes de la radioactivité qu’a été transféré le blessé grave.

L’accident a donc bien été un accident « nucléaire », qui a nécessairement entrainé des rejets dans l’environnement.

Aujourd’hui. Depuis peu, le 29 juin, Socodei est autorisée à redémarrer le four d’incinération. Sauf que la situation industrielle de Centraco n’est plus très claire, son avenir paraissait passer par l’incinération des effluents liquides et des cuves de 1000m3 avaient été installées (1million chaque, notons que plusieurs d’entre elles sont déjà hors service). Mais le nouveau directeur a annoncé que Centraco ne traitera plus ces effluents pour se consacrer aux déchets solides !

Si le personnel est soulagé de cette reprise, l’ombre de l’accident pèsera longtemps du fait des doutes qui subsistent.

Questions sans réponses : On ne sait toujours pas ce qui s’est réellement passé, ni l’origine et la nature des métaux et alliages en fusion.

Le four n’aurait pas explosé. L’ouvrier qui est mort aurait soulevé la trappe du four, et un geyser de métaux en fusion aurait jailli, le tuant et blessant son collègue. « Du métal contaminé », rappelle Michelle Rivasi, députée européenne« et on ne sait pas par quoi » . On ne sait pas d’où venaient ces quatre tonnes de matériaux, provenaient-ils de matériel militaire ? Et par quoi était-ils contaminés ? De même, les résultats des analyses des filtres et capteurs situés sur la cheminée du four restent cachés. Ces infos tenues secrètes posent question.

Les sources judiciaires qui ont ouvert une information pour « homicide et blessures involontaires » ont indiqué au quotidien espagnol Publico que le cadavre de José Marin est resté 48 heures dans le hangar avec le métal radioactif dans le corps. Et selon un enquêteur, si le corps n’a pas pu être présenté à la famille, c’est parce qu’il ne pouvait pas être décontaminé.

Le mystère qui entoure cet événement cache quelque chose que l’on connaitra sans doute un jour.

La Coordination antinucléaire du sud-est et le CAN84 qui demeurent en contact avec l’avocate du salarié décédé et qui a interpellé l’institution judiciaire dès l’accident afin de briser l’omerta et le mur du silence du nucléaire civil et militaire entend que toute la lumière soit faite.

Pour la Coordination antinucléaire sud-est,
Pierre Péguin, physicien, tel 04 66 85 03 35
Jean Revest, 06 60 76 04 03

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