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Quand la CGT/LO d’Aulnay prétend converger avec d’autres salariés

29 octobre 2012, 16:23

En février 2012, sur le forum marxiste, Robert Paris écrivait :

Samedi, la manifestation des salariés du site PSA d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a connu un certain succès. Les organisateurs attendaient quelques centaines de personnes, ils en ont finalement dénombré 2.000.
Jean-Pierre Mercier, délégué syndical à Aulnay, a dénoncé un "plan scandaleux, révoltant". "On va sacrifier Aulnay pour surexploiter les usines de Poissy (Yvelines) et Mulhouse, et développer le low cost", a-t-il dit. Selon la note de stratégie présentée par la CGT, la Turquie, le Maroc et les pays d’Europe centrale et orientale sont cités parmi les pays susceptibles d’accueillir de nouveaux sites. En réalité, le site de Madrid qui est aussi menacé qu’Aulnay si ce n’est plus. Mais la lutte avec ceux de Madrid n’est pas encore prévue…
La proposition de la CGT de « répartir le travail entre Aulnay, Poissy et Mulhouse » a le mérite d’être claire : on exclus Madrid de la répartition…
"En 2004, l’usine d’Aulnay a produit 418.000 véhicules. En 2011, on n’a produit que 135.000 voitures", décrit le cégétiste Jean-Pierre Mercier, pour qui "la direction est en train de vider l’usine".

Mercier souligne que PSA fait exprès de n’annoncer les licenciements qu’après les élections présidentielles. Mais cette remarque ne concerne pas que PSA.
Le cabinet du ministre du Travail, Xavier Bertrand fait le forcing auprès des patrons pour éviter les plans sociaux. En cette période électorale, l’ex-secrétaire général de l’UMP qui n’a pas envie que les chiffres du chômage, déjà très élevés, ne se dégradent encore veut calmer le jeu d’ici aux élections.
Ainsi, Alexandre Bompard (Fnac) ou encore Luc Oursel (Areva) ont reçu des instructions pour repousser de quelques mois leurs projets de licenciement. La Fnac, qui a fait part de son intention de supprimer 500 postes (dont 300 en France) en janvier dernier, a été priée de ne pas aller au-delà pour le moment. Idem pour le groupe Areva qui projetait de se délester de 3.000 emplois dans l’Hexagone.
Les chantiers navals licencient massivement chez les sous-traitants.
Les constructeurs automobiles ne sont pas en reste. PSA avait à l’automne annoncé une réduction de la voilure. Sur les conseils de la rue de Grenelle, le groupe ne fera aucune communication qui puisse inquiéter les salariés d’ici à mai 2012.
Chez Renault, les relations avec l’Etat – actionnaire à hauteur de 15 % - sont plus complexes, mais les mesures d’économie évoquées fin décembre par Carlos Tavares, le DG du groupe, sont repoussées de quelques mois. Elles devraient prendre effet au second semestre et non au premier comme prévu à l’origine.

BNP Paribas va licencier 1400 salariés.
La Société générale va licencier des centaines de salariés. Le Crédit agricole aussi…
Quand va-t-on proposer d’unir toutes ces luttes ?

Pourquoi ne pas s’être servi de la mobilisation des salariés d’Aulnay pour appeler à cette lutte d’ensemble.

Ni Poutou, ni Arthaud, ni Buffet n’ont appelé à cette lutte d’ensemble. Est-ce un hasard malheureux ?
Peut-on faire croire aux salariés de PSA Aulnay qu’ils vont pouvoir se battre seuls contre des licenciements qui vont concerner des dizaines de grandes entreprises ?

Pourquoi ne mettre en avant que la manière d’organiser et de répartir la production d’automobiles alors qu’il est évident que le grand patronat prépare un vaste licenciement collectif après les présidentielles ? Est-ce que le slogan de l’interdiction des licenciements n’est plus valable sur le terrain syndical alors que les mêmes utilisent sur le terrain politique ?

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