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Pas de justice pour Zyed et Bouna, car la justice bourgeoise n’est pas la justice pour les millions de prolétaires

14 mars 2016, 08:01

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L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) dénonce le « manque de transparence » des autorités au sujet des violences policières et lance lundi une campagne de mobilisation pour « briser le silence ».

« A l’exception de quelques affaires très médiatisées, les cas de blessures ou de décès au cours d’interventions des forces de l’ordre sont très peu connus des citoyens, et le sujet est largement ignoré de tous », indique un rapport de l’association publié lundi. Pour l’Acat, c’est le signe d’« un manque de volonté des autorités françaises à être transparentes sur les faits allégués d’usage illégal de la force et à débattre du sujet ».

Pourtant, « les victimes se comptent par dizaines ». L’association a recensé au moins 39 personnes grièvement blessées et une décédée par des tirs de lanceurs de balles de défense ces dix dernières années en France. Parmi ces blessés, 21 ont été éborgnés ou ont perdu la vue. Les victimes sont souvent jeunes : une sur trois était mineure.

Quant à l’utilisation de Taser (pistolet à impulsion électrique, PIE), « impossible de trouver des chiffres concernant le nombre de personnes blessées ou décédées » à la suite de leur utilisation. L’Acat a dénombré quatre cas de décès survenus en France à la suite d’opérations dans lesquelles un Taser a été utilisé mais dans ces quatre affaires, « la justice a conclu à l’absence de lien entre le décès et le tir de PIE ».

L’Acat s’inquiète aussi de certains gestes d’immobilisation utilisés par les forces de l’ordre comme le placage ventral (personne plaquée au sol ventre contre terre, souvent les jambes repliées sur les genoux) ou le pliage (personne assise sur un siège les mains pliées dans le dos et le torse collé aux genoux). L’association a recensé 8 décès depuis 2005 dus à ces techniques.

Par ailleurs, « bien qu’ils soient rares au regard du nombre d’interventions quotidiennes, les faits de violences policières donnent très rarement lieu à des sanctions effectives », déplore l’association, qui a analysé 89 cas d’utilisation de la force par la police et la gendarmerie dont seuls sept ont donné lieu à des condamnations.

L’Acat réclame d’encadrer plus strictement l’usage de certaines armes (Flashball, Taser) et techniques d’interpellation et de mettre le débat sur la place publique.

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