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La Tunisie soi-disant démocratisée fait appel à l’armée contre la grève générale ouvrière

14 mai 2017, 06:55

Après la Conférence pour l’investissement fin novembre, sommet tenu sous l’égide du Qatar et de la France, l’ambiance gouvernementale était à l’euphorie. Une pluie de milliards, sous forme d’aides, de dons, de prêts, de partenariats, semblait s’être abattue sur la terre économique. Cinq mois plus tard, l’euphorie est retombée. Certains accablent l’administration ventripotente, d’autres pointent le poids croissant de la corruption (on dit « économie informelle » en langage technocratique) qui pèserait pour plus de 50 % et la majorité silencieuse enrage de la situation. Le taux de chômage dépasse les 15,5 %, l’inflation tutoie les 4,8 % alors que la croissance plafonne à 1,1 %, proche de l’atonie. Quant à la balance commerciale, elle s’effondre. Les importations explosent alors que les exportations sont faiblardes. Et le dinar plonge. Le déclassement des classes moyennes est en cours. Ce paysage morose explique les mouvements sociaux. Au Kef, à deux heures de route de Tunis, l’évocation du transfert d’une usine de câbles a provoqué une mobilisation. Plusieurs centaines d’emplois étaient menacés de partir à Hammamet, sur la côte, à cinquante minutes en camion de la capitale. Pour les Keffois, pareille fermeture était synonyme de centaines de familles privées de revenus.

C’est une révolution sociale qui monte et le pouvoir tente de la casser par la répression...

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