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Le combat ouvrier reprend en Haïti

15 juillet 2017, 07:57

VISITE D’UNE DÉLÉGATION BRÉSILIENNE EN HAÏTI
Du 26 juin au 3 juillet 2007, une délégation brésilienne nous a rejoint en Haïti. Faisant suite aux deux présences de Batay Ouvriye au Brésil, nous avions formulé à la CONLUTAS l’intérêt d’une telle visite, tenant compte de la relation particulière existant présentement entre nos deux pays et vu la position de rejet de l’occupation qu’avait en maintes fois exprimé publiquement cette Coordination de luttes.
La délégation était composée de vingt personnes, représentants syndicalistes pour la plupart, mais aussi membres d’associations paysannes, de professionnels, d’étudiants, de regroupements de quartiers, de femmes, de retraités, d’organisations luttant contre le racisme… et, enfin, de partis politiques, tels le PSTU (Parti Socialiste des Travailleurs Unifiés) et le PSOL (Parti Socialisme et Liberté). Des journalistes et photographes accompagnaient également le groupe. Tous faisant partie de la CONLUTAS (Coordination Nationale de Luttes), organisation ayant pris naissance à partir du « Congrès National des Travailleurs (CONAT) », les 5, 6 et 7 mai 2006.
Cette délégation a d’abord rencontré différents responsables de Batay Ouvriye à Port-au-Prince et au Cap-Haïtien. Puis, participé à des assemblées ouvertes et sur invitations larges, à Port-au-Prince, Cap-Haïtien et Ouanaminthe, avec des ouvriers et travailleurs de diverses catégories, formant partie de Batay Ouvriye ou non.
Elle a aussi rencontré le milieu universitaire. D’abord au cours d’une assemblée ouverte d’étudiants principalement à la faculté d’Ethnologie, avec présentation du doyen ; puis au rectorat, en présence du recteur et du vice recteur à la recherche et de certains professeurs qui, sur invitation du rectorat lui-même, participaient à la rencontre.
À l’auditorium de Saint Martial, le secteur des droits de l’homme principalement, des organisations de défense de travailleurs ou de solidarité de genre, ainsi que des représentants de partis politiques, ont répondu présents dans une réunion ouverte au public en générale.
Les membres de la délégation voulant également présenter leur position aux autorités nationales et internationales, des entretiens ont été réalisés avec le président de la République, avec l’ambassadeur du Brésil puis du Chili, la direction du travail du ministère des Affaires Sociales et la direction des zones franches du ministère du Commerce et de l’Industrie.
Partout et de manière égale, les délégués des travailleurs brésiliens ont fait connaître leur position sur l’occupation qu’ils dénoncent non seulement en tant que violation de notre souveraineté de peuple, mais encore parce qu’en appui concret au projet d’exploitation et de domination pour lequel se préparent depuis longtemps déjà les multinationales impérialistes (du textile en particulier) relayées par leurs gérants locaux et les gouvernements nationaux à leur service. Ce projet d’exploitation est si cruel et antagonique et l’incapacité des classes dominantes haïtiennes et de leur État réactionnaire si flagrante, que l’occupation pour y mettre bon ordre et veiller à sa réalisation s’avère pour eux nécessaire.

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