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L’Allemagne se tourne à nouveau vers l’extrême droite ?

26 août 2018, 07:30

Franziska Schreiber, ancienne membre de l’AfD, a rapporté dans son livre « À l’intérieur de l’AfD » que Maaßen avait eu des entretiens avec Frauke Petry, alors que celle-ci dirigeait l’AfD. Maaßen a rencontré Petry deux fois en 2015, avant que l’AfD entre au Bundestag. Selon Schreiber, Maaßen lui a donné des conseils sur la manière d’éviter que l’AfD soit surveillée par le BfV, une affirmation que nie Maaßen.

Schreiber a depuis confirmé sous serment que Petry lui avait répété à plusieurs reprises « que l’AfD a de la chance d’avoir quelqu’un comme Hans-Georg Maaßen à la tête de l’Office fédéral de la protection de la Constitution, quelqu’un qui ne souhaite pas qu’il soit surveillé ».

Le successeur de Petry à la tête de l’AfD, Alexander Gauland, a également confirmé qu’il avait rencontré Maaßen. La réunion devait porter sur un « soupçon » selon lequel il y avait un « agent russe » dans le groupe parlementaire de l’AfD. Gauland a rapporté plus tard que Maaßen l’avait assuré, « il n’y avait rien ».

Même le Süddeutsche Zeitung admet maintenant qu’il y a « des soupçons que Maaßen pourrait être proche de l’AfD d’extrême droite ». Au printemps 2018, il était « révélé que plusieurs bureaux de la protection de la constitution souhaitaient observer l’AfD à cause de ses contacts avec des éléments ouvertement anticonstitutionnels ». Mais, comme il l’avait déjà fait, Maaßen s’est prononcé contre la surveillance de l’AfD.

L’actuel chef de l’AfD, Gauland, fait l’éloge de Maaßen. Le Süddeutsche Zeitung cite Gauland en disant : « Je considère M. Maaßen comme un haut fonctionnaire objectif ».

La semaine dernière, le journal taz a fait le point sur une autre rencontre avec un haut responsable de l’AfD. Maaßen a rendu visite au député de l’AfD, Stephan Brandner, en juin de cette année pour une conversation d’une heure dans le bureau parlementaire de ce dernier. Brandner est président de la Commission des affaires juridiques du Bundestag. Il doit son poste au vice-président du Bundestag, Thomas Oppermann (SPD), qui l’avait proposé pour le poste lors d’une élection secrète.

Brandner a déclaré à la presse qu’il avait parlé avec Maaßen du travail de la commission des affaires juridiques et du rapport actuel du BfV. Il ne donnerait pas de détails sur la réunion, car les deux hommes étaient d’accord sur la confidentialité. Le BfV s’est également abstenu de tout commentaire sur la réunion. « Le BfV ne commente jamais les discussions confidentielles dans la sphère parlementaire », a déclaré une porte-parole.

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