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L’avènement du bolchevisme

samedi 5 septembre 2009, par Robert Paris

Messages

  • "Une des usines avait sorti cette pancarte : "Le droit de vivre est au-dessus du droit de la propriété privée !" Ce mot d’ordre n’avait été suggéré par aucun parti."

    Trotsky

    dans "Histoire de la révolution russe" - Février

  • « Ce qui caractérise toute révolution, c’est que la conscience des masses évolue vite : des couches sociales toujours nouvelles acquièrent de l’expérience, passent au crible leurs opinions de la veille, les rejettent pour en adopter d’autres, écartent les vieux chefs et en prennent de nouveaux, vont de l’avant, et ainsi de suite.

    Les organisations démocratiques qui reposent sur le lourd appareil du suffrage universel doivent forcément, aux époques révolutionnaires, retarder sur l’évolution progressive de la conscience politique des masses. Il en va tout différemment des soviets. Ils s’appuient directement sur des groupements organiques, comme l’usine, l’atelier, la commune, le régiment, etc.

    (…) Le délégué du Conseil municipal ou du zemstvo s’appuie sur la masse inorganique des électeurs qui, pour un an, lui donne pleins pouvoirs et puis se désagrège. Les électeurs du soviet, au contraire, restent toujours unis entre eux par les conditions mêmes de leur travail et de leur existence, et ils ont toujours l’œil sur leur délégué ; à chaque instant, ils peuvent l’admonester, lui demander des comptes, le révoquer ou le remplacer par une autre. »

    Léon Trotsky

    Dans « L’avènement du bolchevisme »

  • Une des usines avait sorti cette pancarte : "Le droit de vivre est au-dessus du droit de la propriété privée !" Ce mot d’ordre n’avait été suggéré par aucun parti."

    Trotsky

    dans "Histoire de la révolution russe" - Février

  • Les bolcheviks commencèrent leur lutte victorieuse contre la République parlementaire (en fait) bourgeoise et contre les mencheviks, avec une extrême prudence ; ils l’avaient préparée avec infiniment de soin, contrairement à l’opinion assez répandue aujourd’hui en Europe et en Amérique. Au début de cette période nous n’avons pas appelé à renverser le gouvernement ; nous avons expliqué qu’il était impossible de le renverser sans que des changements préalables fussent intervenus dans la composition et la mentalité des Soviets. Nous n’avons pas proclamé le boycottage du parlement bourgeois, de la Constituante ; mais nous avons dit, - nous l’avons dit officiellement, au nom du parti, dès notre Conférence d’avril 1917, - qu’une république bourgeoise avec une Constituante valait mieux que cette même république sans Constituante, mais qu’une République "ouvrière et paysanne", soviétique, valait mieux que toute république démocratique bourgeoise, parlementaire. Sans cette préparation prudente, minutieuse, circonspecte et persévérante, nous n’eussions pu ni remporter la victoire en octobre 1917, ni maintenir cette victoire.

    • Tout à fait !

      Mais les mencheviks, eux n’avaient que de la prudence et, sous ce prétexte, ne voulaient pas que la classe ouvrière prenne le pouvoir car "la situation n’était pas mure" !!!

      Il y a une grande différence entre l’audace révolutionnaire des bolchevik adossée sur une politique "prudente" et la prudence des gens qui n’ont pas confiance dans les capacités révolutionnaires du prolétariat et la maturité de la crise de la domination bourgeoise...

      Robert Paris

  • “ Te réjouis-tu des Russes ? Bien entendu, ils ne pourront se maintenir parmi ce sabbat infernal - non pas à cause de la statistique qui témoigne du développement économique arriéré de la Russie ainsi que l’a calculé ton judicieux époux - mais parce que la social-démocratie de cet Occident supérieurement développé est composée de poltrons abjects qui, en spectateurs paisibles, laisseront les Russes perdre tout leur sang. Mais une pareille mort vaut mieux que de “ rester en vie pour la patrie ” ; c’est un acte d’une envergure historique mondiale dont les traces resteront marquées à travers les siècles. J’attends encore de grandes choses au cours des prochaines années ; seulement j’aimerais admirer l’histoire du monde autrement qu’à travers la grille... ”
    “ Rosa Luxemburg, Lettre à Louise Kautsky, Breslau. Prison pénitentiaire,
    24 novembre 1917. ”

    “ Le triomphe du prolétariat au lendemain de la guerre a été une possibilité historique. Mais cette possibilité ne s’est pas réalisée, et la bourgeoisie a montré qu’elle sait profiter des faiblesses de la classe ouvrière. ”
    “ L. Trotsky, Discours au 3° Congrès de l’Internationale communiste,
    juillet 1921. ”

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