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Qu’est-ce que le virtuel ?

mercredi 4 janvier 2017, par Robert Paris

Dans les sciences modernes, le virtuel prend de plus en plus d’importance. Il ne concerne pas seulement le médiatique ou l’informatique mais aussi la physique, la physiologie, la psychologie, la psychanalyse, le social et le politique.

La particule matérielle est virtuelle avant de devenir actuelle. Elle n’en est pas moins réelle. Les états virtuels ne disparaissent que lors de la mesure d’un système quantique. Il ne reste plus alors que l’état actuel. La mesure est une rupture du caractère dialectique de la nature car elle rompt une contradiction.

En génétique, l’ADN n’est pas seulement la molécule qui agit dans telle ou telle sorte de cellule. Elle a d’autres potentialités. C’est l’interaction qui détermine son action. Au départ, ses potentialités sont auto-inhibées. L’inhibition des gènes inhibiteurs la rend active. La bibliothèque des gènes indique des potentialités mais, en action, la plupart son inactivées.

L’enfant naissant n’est un homme qu’en tant que potentialité.

La pensée humaine ne se résume pas non plus à la pensée actuelle (consciente).

Toute classe sociale n’est pas seulement actuelle.

Le prolétariat n’est révolutionnaire qu’en potentialités.

Dans tous ces domaines, le virtuel est réel et est inséparable de l’actuel dans une relation dialectique.

Le virtuel est une notion fondamentale au monde réel, car l’actuel ne décrit pas toute la réalité. C’est ce que les philosophes et scientifiques qui ne se fondent que sur les observables oublient parfois. Les potentialités évoluent souvent sans que cela se voie directement et pourtant cela peut avoir une importance décisive. C’est vrai en physique et en biologie mais aussi en sciences sociales ou en histoire. C’est encore vrai en psychanalyse ou dans tout domaine d’étude de la conscience, sans cesse entre actuel et virtuel.

Prenons quelques exemples. La classe ouvrière est-elle une classe révolutionnaire. Les théoriciens de l’actuel diraient peut-être qu’aujourd’hui non et demain peut-être. Si on accepte que le virtuel fait partie du réel, la classe ouvrière devient objectivement une classe révolutionnaire.

L’ADN donne une cellule nerveuse mais, potentiellement, il peut donner aussi une cellule sanguine ou musculaire. Cela dépend de l’environnement.

Une particule dépend aussi d’un environnement que constitue le vide quantique et c’est le nuage virtuel de la particule qui lui donne ses propriétés, y compris sa masse ou sa charge électrique.

On a longtemps cherché l’"atome" c’est-à-dire l’objet insécable, fondamental, brique élémentaire de tout un édifice de construction de l’univers. La physique quantique a montré qu’il n’y a pas d’objet élémentaire dans l’absolu et même pas du tout d’objets fixes, parce que l’atome (ou la particule comme l’électron ou le proton) n’est pas pensable sans les échanges de photons qui permettent aux électrons de changer de couche atomique par exemple. Ou encore qui permettent aux diverses particules d’interagir. La matière n’a pas de raltion directe avec la matière sans passer par des particules dites d’interactions. Elle les absorbe et les émet. Et elle le fait parce, potentiellement, elles font partie de son environnement appelé nuage. Le proton, le neutron ou les quarks ne sont pas plus des particules individuelles qui existent sans un nuage qui est un cortège de gluons par exemple. Cette propriété est fondamentale dans l’interprétation quantique de l’atome et de ses sauts d’un état à un autre. C’est le fondement de l’étude de l’atome par celle des émissions lumineuses, ou spectre d’émission. C’est également le fondement d’une nouvelle compréhension de la stabilité de la matière qui n’est pas fondée sur la fxité en tant qu’objets individuels mais sur des phénomènes dynamiques qui permettent la conservation de certaines propriétés grâce à des changements à grande vitesse appelés virtuels du fait que le monde à notre échelle ne les voit pas directement. Ils apparaissent et disparaissent dans un temps plus court que les temps caractéristiques des interactions de la matière et de la lumière.

Même si le virtuel n’est directement "visible" ou "sensible" pour nous et nos appareils d’observation, les expériences de toutes sortes sur les particules imposent son existence qui seule peut permettre de les expliquer.

La particule est "habillée" par son nuage virtuel constitué par la transformation à proximité de la particule du vide quantique qui l’entoure. Cela signifie que toutes les caractéristiques de la particule, comme la masse ou la charge, et toutes les expériences d’interaction de la particule ne peuvent s’interpréter si on considère le corpsucule "nu" sans nuage virtuel autour.

Virtuel signifie fugitif mais signifie aussi potentiel parce que la particule peut sauter d’un point de son nuage à un autre.

Quand la particule interfère avec elle-même comme dans l’expérience des fentes de Young, la seule interpétation possible est qu’elle a à la fois traversé les deux fentes. ce n’est pas le corpuscule mais le nuage qui traverse les deux et qui interfère avec lui-même en modifiant ainsi les probabilités de présence.

Quand la particule est à la fois onde et corpuscule, c’est-à-dire avant mesure ou observation, c’est parce qu’elle est un corpuscule habillé.

Quand il y a "réduction du paquet d’ondes", cela signifie que la disparition du corpuscule (mesure par un écran par exemple ou par un compteru de particules) entraîne insatnatanément celle du nuage.

Quand une charge "sent" la charge e de l’électron, c’est le produit de l’action de l’ensemble des charges virtuelles du nuage car il y a dans le nuage des particules et des antiparticules virtuelles chargées électriquement qui se positionnent en couches autour de la particule et "écrantent" celle-ci.

Quand deux particules de charges opposées ne tombent pas l’une sur l’autre, cela provient encore une fois de la dynamique que représente le corpsucule et son nuage.

Quand une particule passe dans un trou suffisalmment petit, elle perd momentanément son nuage et du coup son orientation. C’est la diffraction.

Quand la particule passe dans un "tunnel", elle se dépalce quasi instantanément car elle perd momentanément son nuage.

C’est son nuage qui freine la particule, définissant ainsi sa masse et sa vitesse.

etc, etc....

Comment le virtuel devient réel et le réel devient virtuel, comment le vide devient matière et la matière devient vide ?

Le virtuel du vide et la matière

Le virtuel

"Le niveau de description ultime susceptible de fonder la singularité du vide est la théorie quantique des champs, qui combine les concepts de la relativité restreinte et ceux de la physique quantique. (…) le vide y est le ciment permanent de l’univers, les particules en jaillissent et y replongent comme des poissons volants, non sans servir de monnaie d’échange entre les particules stables et durables qui donnent sa chair au monde, et qui proviennent d’ailleurs elles-mêmes de la pulvérisation du vide primordial. (…) Les particules virtuelles (du vide quantique) sont si fugitives qu’elles sont comme si elles n’étaient pas. Les particules « réelles » et « virtuelles » sont tout aussi existantes les unes que les autres, mais les dernières disparaissent avant même qu’on puisse les observer. (…) Les termes de « fluctuation du vide » et « particules virtuelles » sont équivalents dans la description, le premier appartenant au langage des champs, le second à celui des particules. (…) Les fluctuations électromagnétiques, et donc les photons virtuels qui en sont la contrepartie dans le langage des particules, furent mises en évidence dès 1940, par la mesure du décalage des raies spectrales de l’hydrogène (Lamb shift) dû à un très léger changement des niveaux d’énergie de l’atome correspondant, et par la découverte d’une minuscule attraction entre deux plaques conductrices (effet Casimir). (…) Le vide se peuple d’une invisible engeance. L’inventaire du moindre centimètre cube d’espace frappe de stupeur : les paires électron-positon (+ et -) côtoient toute une faune de quanta. Les paires électron-positon virtuelles, en dépit de leur faible durée de vie, s’orientent dans le champ électrique des charges électriques présentes et modifient leurs effets. Océan de particules virtuelles, on peut s’étonner de voir encore à travers le vide, tant il est poissonneux En lui s’ébattent tous les photons, bosons intermédiaires et gluons nécessaires à la transmission des forces qui charpentent, coordonnent et organisent le monde. Les particules furtives qui émergent du vide et s’y précipitent aussitôt relient entre elles les particules stables et durables de la matière, dites particules réelles (quarks et leptons). (…) Le vide, à la différence de la matière et du rayonnement, est insensible à la dilatation car sa pression est négative. Ceci provient de la relation : pression = opposé de la densité d’énergie qui lui confère son invariance relativiste. La pression négative engendre une répulsion gravitationnelle. De fait, si la gravitation freine l’expansion de l’univers, l’antigravitation ne peut que l’accélérer.

Le vide est écarteur d’espace et créateur de matière

(…) La création de matière (via la lumière) est le fruit de la transmutation du vide indifférencié en entités physiques distinctes. Il y a là une chaîne physique de la genèse : Vide -> Lumière -> Matière et Antimatière. Le vide est une composante de l’univers, distincte de la matière ordinaire et du rayonnement. Vide, rayonnement et matière diffèrent par leur équation d’état (relation entre densité et pression pour le fluide considéré), laquelle influe sur l’expansion de l’univers et est influencée par elle, par le biais des transitions de phase. (…) Sa rage savonneuse à s’étendre indéfiniment, l’univers la tiendrait du vide. Le vide a enflé sa bulle. (…) Il y a autant de vides que de champs. (…) Chaque restructuration profonde, ou brisure de symétrie, modifie l’état du vide. Inversement, chaque modification de l’état du vide induit une brisure de symétrie. L’évolution de l’univers procède ainsi par brisures de symétrie successives qui se soldent par des transitions de phase, lesquelles bouleversent l’apparence globale du cosmos. »

Michel Cassé dans « Dictionnaire de l’ignorance »

Quand le virtuel fonde la matière

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Messages

  • C’est le fondement de l’étude de l’atome par celle des émissions lumineuses, ou spectre d’émission. C’est également le fondement d’une nouvelle compréhension de la stabilité de la matière qui n’est pas fondée sur la fxité en tant qu’objets individuels mais sur des phénomènes dynamiques qui permettent la conservation de certaines propriétés grâce à des changements à grande vitesse appelés virtuels du fait que le monde à notre échelle ne les voit pas directement. Ils apparaissent et disparaissent dans un temps plus court que les temps caractéristiques des interactions de la matière et de la lumière.

  • Même si le virtuel n’est directement "visible" ou "sensible" pour nous et nos appareils d’observation, les expériences de toutes sortes sur les particules imposent son existence qui seule peut permettre de les expliquer.

    La particule est "habillée" par son nuage virtuel constitué par la transformation à proximité de la particule du vide quantique qui l’entoure. Cela signifie que toutes les caractéristiques de la particule, comme la masse ou la charge, et toutes les expériences d’interaction de la particule ne peuvent s’interpréter si on considère le corpsucule "nu" sans nuage virtuel autour.

    Virtuel signifie fugitif mais signifie aussi potentiel parce que la particule peut sauter d’un point de son nuage à un autre.

    Quand la particule interfère avec elle-même comme dans l’expérience des fentes de Young, la seule interpétation possible est qu’elle a à la fois traversé les deux fentes. ce n’est pas le corpuscule mais le nuage qui traverse les deux et qui interfère avec lui-même en modifiant ainsi les probabilités de présence.

    Quand la particule est à la fois onde et corpuscule, c’est-à-dire avant mesure ou observation, c’est parce qu’elle est un corpuscule habillé.

    Quand il y a "réduction du paquet d’ondes", cela signifie que la disparition du corpuscule (mesure par un écran par exemple ou par un compteru de particules) entraîne insatnatanément celle du nuage.

    Quand une charge "sent" la charge e de l’électron, c’est le produit de l’action de l’ensemble des charges virtuelles du nuage car il y a dans le nuage des particules et des antiparticules virtuelles chargées électriquement qui se positionnent en couches autour de la particule et "écrantent" celle-ci.

    Quand deux particules de charges opposées ne tombent pas l’une sur l’autre, cela provient encore une fois de la dynamique que représente le corpsucule et son nuage.

    Quand une particule passe dans un trou suffisalmment petit, elle perd momentanément son nuage et du coup son orientation. C’est la diffraction.

    Quand la particule passe dans un "tunnel", elle se dépalce quasi instantanément car elle perd momentanément son nuage.

    C’est son nuage qui freine la particule, définissant ainsi sa masse et sa vitesse.

    et, etc....

    Comment le virtuel devient réel et le réel devient virtuel, comment le vide devient matière et la matière devient vide ?

  • Dans de nombreux domaines, le virtuel n’apparait plus comme l’opposé du réel mais comme une de ses composantes essentielles. Ainsi, en physique, au sein du vide quantique qui baigne partout la matière et la fonde, on trouve des particules dites virtuelles qui ne sont pas perceptibles à notre échelle mais sont la base du fonctionnement matériel et expliquent les étrangetés de la physique quantique.

    Au niveau du cerveau, le virtuel est également déterminant. On constate qu’il n’exitse pas seulement des circuits neuronaux activés ou inactivés mais des circuits qui sont préparés au cas où pour être activés : ils sont virtuels. Cela signifie qu’ils sont potentiellement favorisés pour être activables en fonction du type d’activation.

    Au sein de l’ADN aussi, des gènes inactivés sont virtuellement capables de fonctionner et l’ADN ne peut se réusmer à celui qui fonctionne réellement dans chaque cellule mais doit s’y rajouter les possibiluités virtuelles qui y sont incluses...

  • Comment le virtuel, s’opposant au réel, peut-il exister si on est matérialiste ?

  • La dialectique du potentiel et de l’actuel

    Hegel dans « Petite Logique » :

    « La représentation conçoit la possibilité comme constituant la détermination la plus riche et la plus compréhensive, et la réalité, par contre, comme constituant la détermination la plus pauvre et la plus limitée.

    D’où la proposition : tout est possible, mais tout ce qui est possible n’est pas pour cela réel.

    Cependant, dans le fait, c’est-à-dire suivant la pensée, la réalité est plus compréhensive, parce qu’en tant que pensée concrète elle renferme en elle la possibilité comme un moment abstrait.

    C’est ce que nous pouvons constater aussi dans notre conscience ordinaire, lorsque pour distinguer le possible du réel, nous disons du possible qu’il est « seulement » possible.

    De la possibilité, on a l’habitude de dire qu’elle est pensable, et que c’est en cela qu’elle consiste. Par pensée, on n’entend ici qu’un contenu mais sous la forme de l’identité abstraite. Mais comme on peut appliquer cette forme à tout contenu, et qu’on peut séparer ces contenus des rapports où ils se trouvent placés, il n’y a pas de chose aussi absurde et aussi impossible…

    La possibilité et la contingence sont les moments de la réalité… La contingence, en tant que réalité immédiate, est en même temps la possibilité d’une autre existence, non en tant que simple possibilité abstraite, telle que nous l’avons d’abord rencontrée, mais comme possibilité réelle…

    Lorsqu’on parle de la condition d’une chose, on veut dire d’abord qu’on a une existence, un être immédiat, et ensuite qu’on a une détermination suivant laquelle cet être immédiat doit être supprimé pour servir à la réalisation d’autre chose.

    La réalité immédiate comme telle n’est pas en général ce qu’elle doit être, mais elle est comme brisée ; c’est une réalité finie et c’est sa destinée de se consumer. »

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