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Editorial 16-11-2009 - Mûr pour être abattu ! Le communisme ? Ou le capitalisme ?

vendredi 13 novembre 2009, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx

Mûr pour être abattu ! Le communisme ? Ou le capitalisme ?

L’anniversaire de la chute du mur de Berlin a été une pâle copie des festivités qui avaient marqué cet événement. La population, qui avait fêté la fin du stalinisme, cette horrible dictature sociale policière usurpant le nom de communisme, subit le chômage et n’a aucune raison aujourd’hui, en pleine crise du capitalisme, de fêter sa situation précaire et souvent misérable. Le grand capital règne certes, à l’Est comme à l’Ouest, mais cela n’a rien à voir avec la victoire d’un "monde libre", d’un monde sans guerres, d’un monde sans dictatures, sans misère, sans oppression, sans parti unique, sans syndicat unique, sans régimes policiers, etc, etc... La chute du mur de Wall Street en 2008 ne pousse personne, ni à l’ouest ni à l’est, à trop se glorifier d’une victoire prétendue du système capitaliste, ni à affirmer que cette victoire est historique ni surtout définitive ! Les subprimes, eux-mêmes, et autres spéculations sont repartis de plus belle ainsi que toutes les sortes d’actions pourries, ne pouvant que mener à de nouvelles catastrophes.

La chute du bloc de l’Est est d’autant moins une victoire du capitalisme que ce dernier s’en accommodait fort bien. Ce sont les travailleurs qui le subissaient et ce sont eux, en Allemagne de l’Est en 1953, en Hongrie en 1956 et en Pologne dans les années 70 et 80, qui l’avaient contesté, sans d’ailleurs le moindre soutien réel de l’Ouest. Loin d’aider les ouvriers révoltés de Hongrie, l’impérialisme avait même arrêté ses émissions radio-Budapest pour qu’elles ne soient pas un soutien aux conseils ouvriers en armes qui contestaient la dictature stalinienne. Le système des blocs mis en place à la fin de la guerre mondiale, l’avait été conjointement par Staline et les grandes puissances vainqueurs de la guerre. C’est consciemment et contre la révolution sociale menaçante (pas contre Hitler) que Roosevelt et Churchill avaient choisi, en accord avec les classes dirigeantes, de donner la moitié de l’Europe et de l’Asie à la Russie stalinienne, lors des accords de Yalta. La naissance des pays dits de "démocratie populaire" ne signifiait nullement une victoire du communisme puisqu’elles n’étaient pas nées d’une lutte révolutionnaire des travailleurs. Le stalinisme – un autre nom de la dictature de la bureaucratie russe -, visait au maintien du statu quo mondial et luttait encore plus violemment que les capitalistes contre la révolution prolétarienne, le véritable communisme.

Pour ceux qui resteraient convaincus que le stalinisme était un adversaire résolu du capitalisme et réciproquement, la Chine actuelle, toujours sous la coupe du parti unique stalinien et en même temps phare du capitalisme, est une belle démonstration. Le capitalisme s’est marié avec les féodaux d’Arabie Saoudite et les maharadjahs d’Inde et ils peuvent très bien se marier aux bureaucrates et à la dictature militaire de Chine. L’Occident dénonce volontiers quelques répressions (Tibet ou Xinkiang), mais se garde de dénoncer la dictature du parti dit « communiste », sans parler de dénoncer l’exploitation des travailleurs chinois. Si le goulag russe a été présenté à juste titre comme l’un des témoignages des horreurs du stalinisme, le goulag actuel chinois, le Laogai, est volontairement ignoré par les média et les gouvernements de l’"ouest". Ces derniers s’étaient comportés de la même manière vis-à-vis du stalinisme russe et Churchill avait même déclaré qu’il ne reprochait qu’une chose à Staline : ne pas avoir tué Trotsky quand il le tenait en Russie !

Non seulement tous les murs et toutes les dictatures ne sont pas tombés en 1989, mais le monde capitaliste en a dressés plus qu’il n’en a fait tomber. Il a maintenu en place toutes les dictatures d’Afrique contre leurs peuples révoltés exactement à la même époque de la Côte d’Ivoire au Gabon. Le mur de l’apartheid est tombé en Afrique du sud, mais pas le mur de l’argent qui fait que l’essentiel de la population noire autant dans la misère et l’insécurité. L’apartheid racial a été remplacé par l’apartheid social. Des "blocs" et des "guerres froides" ou chaudes aussi, comme la guerre prétendument "contre le terrorisme" qui s’est même étendue, depuis l’Irak et l’Afghanistan au Pakistan. Le mur coupe désormais Israël et Palestine, sans pour autant que soit reconnue l’existence de la Palestine. Et le mur entre l’Afrique et le reste du monde, un mur de l’argent, n’est pas moins réel que s’il était en béton. Il empêche notamment les populations de migrer d’une partie à l’autre de la planète.

Les prolétaires du monde n’ont pas de murs entre eux et le seul mur qu’il leur faut abattre est celui qui les sépare de la décision de prendre le pouvoir sur le monde dans leurs propres mains. Ce serait un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour l’humanité !

CE N’EST PAS UN MUR, MAIS UNE MURAILLE DE CHINE QUI SÉPARE LA RICHESSE ET LA MISÈRE

LE MUR ENTRE MEXIQUE ET USA

LA GRECE MURÉE CONTRE LES IMMIGRES CLANDESTINS

IRLANDE : LE MUR QUI SÉPARE CATHOLIQUE ET PROTESTANTS ET, LA AUSSI, RICHES ET PAUVRES

INDE : 3.300 KILOMÈTRES DE SÉPARATION AVEC LE PAKISTAN

LE MUR ENTRE LES DEUX COREES

LE MUR DE BERLIN

ROUMANIE : LE MUR DE L’APARTHEID CONTRE LES ROMS

LE MUR ENTRE RICHES ET PAUVRES, ENTRE EXPLOITEURS ET EXPLOITES
(Capitales de la misère et capitale de la richesse : Sao Paulo au-dessus, et Abidjan en dessous)

RICHES ET PAUVRES A SAINT-PÉTERSBOURG...

NOUVEAUX RUSSES RICHES ...

.... ET NOUVEAUX RUSSES PAUVRES

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